Irène Bâcle, titulaire à Berd’huis, dans l'Orne, ne sait pas si elle disposera d’un temps de parole avec le chef de l’État lors de sa venue dans sa commune du Perche. Mais la pharmacienne, très impliquée dans l’organisation pluridisciplinaire des professionnels de santé de sa région, sait parfaitement ce qu’elle voudrait dire à Emmanuel Macron.
Le calme règne à Berd’huis. À la veille de la visite présidentielle dans ce bourg normand de 1 100 habitants, rien ne laisse transparaître la venue du chef de l’État à l’heure du « 13 heures » de TF1, délocalisé pour l’occasion dans la classe de CE2 de l’école primaire.
Rien ne perturbe davantage l’exercice quotidien de l’unique officine de Berd’huis. Jusqu’à présent, sa titulaire, Irène Bâcle, n’a pas été contactée par la municipalité. Il est vrai que le délai, très court entre l’annonce, le week-end dernier, de la visite d’Emmanuel Macron et son arrivée jeudi, n’a pas laissé le temps de prévoir invitations et interviews.
L’emploi du temps de la titulaire est lui-même très chargé. Depuis deux ans, en coordination avec une vingtaine de professionnels de santé de ce bassin de vie du Perche, dont quatre pharmaciens titulaires, Irène Bâcle met en place un pôle de santé libéral et ambulatoire (PLSA). Un projet passionnant tout autant que chronophage. Irène Bâcle ne compte pas les soirées consacrées à la conception de ce projet de santé pluridisciplinaire, destiné à mieux coordonner les soins dans le sud du département de l’Orne.
Le président de la République ne vient pas au chevet d’une commune en proie à la désertification. Loin de là. Mais si Berd’huis compte, outre sa pharmacie, trois infirmières libérales autant de médecins et un dentiste, elle le doit avant tout à la mobilisation de ses professionnels de santé. « C’est ce que je voudrais avant tout dire au président de la République, si j’en ai l’occasion », déclare Irène Bâcle, « tout relève de notre initiative, car de notre côté, nous ne comptons pas notre temps, ni notre énergie, ni nos moyens humains pour unir nos compétences. Ceci alors que l’État et les pouvoirs publics, ne nous donnent aucun moyen pour accomplir nos missions ». Il est donc à espérer que le chef de l'État entende cet appel de la pharmacienne, écho des préoccupations de nombreux confrères.
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