Frais de santé des pharmaciens

Philippe Besset recadre le débat

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Publié le 28/10/2019
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Lors du Congrès national des pharmaciens, le président de la FSPF est revenu sur la polémique déclenchée après la signature de l’avenant portant sur les évolutions prévoyance et santé de la branche.

Lors de la conférence de presse de clôture du congrès national des pharmaciens, Philippe Besset, président de la FSPF, a souhaité clarifier la polémique déclenchée quelques jours plus tôt par l’USPO. Son président, Gilles Bonnefond, a dans le collimateur l’avenant conclu le 20 mai 2019 portant sur les évolutions prévoyance et santé de la branche. Cet accord met le régime en conformité avec le 100 % santé et harmonise les garanties et les cotisations des salariés cadres et non-cadres. Cet alignement, qui répond à une demande ancienne des partenaires sociaux, entrera en vigueur le 1er janvier 2020.

Non-signataire, l’USPO ne partage pas la méthode employée, sur le fond et dans la forme. Gilles Bonnefond reproche à la FSPF de passer en force, grâce à sa position majoritaire dans la branche, et d’imposer une augmentation des cotisations des employeurs et des salariés non-cadres. La grenade est lancée ! Pour la désamorcer, Philippe Besset tient à recadrer le débat : « les accords que nous signons sont tous doublement majoritaires, ils embarquent une majorité d’employeurs et de salariés. Quand le syndicat USPO s’en prend à la FSPF, il s’en prend au dialogue conventionnel collectif. Quatre syndicats (N.D.L.R. : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT) sur les six organisations salariales de la branche ont signé cet avenant. Si nous avions imposé quelque chose de défavorable aux salariés, nous n’aurions pas obtenu la majorité. »

L’alignement des garanties des salariés non-cadres sur celles des salariées cadres et assimilés, plus la mise en conformité des régimes avec le dispositif du « 100 % santé » ont nécessité des arbitrages, certains postes de dépenses étant revalorisés, alors que d’autres sont légèrement diminués. C’est le cas des montures de lunettes, lesquelles cristallisent les griefs de l’USPO. « Pour conserver une enveloppe globale à budget constant, la branche a organisé des arbitrages. À la FSPF, nous préférons améliorer les prestations sur les verres complexes qui ont une dimension de santé, plutôt que sur la monture qui n’est qu’un accessoire », met au point Philippe Besset.

Fabienne Rizos-Vignal

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3552