Plus de 500 plantes font partie de la liste des plantes médicinales de la pharmacopée française. Nombre d’entre elles entrent dans la composition de produits de phytothérapie qui répondent à des indications multiples relevant du champ de la santé (digestion, circulation, sphère urinaire, sphère respiratoire, articulations) et du bien-être (sommeil, stress, minceur, beauté, vitalité).
La diversité de leurs présentations (formes sèches, fluides, vrac), de leurs compositions (plantes unitaires, complexes de plantes) et de leurs statuts (médicaments, compléments alimentaires) empêche de les considérer sous l’angle d’un unique marché. De grandes tendances, cependant, caractérisent l’évolution de leurs ventes.
Ainsi les capsules, gélules et fluides - conditionnés en ampoules ou en sticks - connaissent une progression certaine (3 % en volume, 8 % en valeur) dont les leviers sont bien identifiés : le dynamisme des formes fluides qui enregistrent une croissance à deux chiffres depuis deux ans (10 % et 13 %), mais aussi le succès des indications centrées sur le bien-être - sommeil/stress et vitalité - qui gagnent respectivement 11 % et 9 %, nourrissent l’essor du marché. « L’effet de prévention dispensé par la phytothérapie est apprécié des consommateurs tout comme le sont les complexes de plantes qui permettent d’entrer dans une gamme par le biais d’un besoin identifié (problèmes circulatoires, par exemple) et les formes fluides qui sont faciles à administrer », explique Annabell Cravo, chef de groupe Phyto-aromathérapie de la marque Naturactive.
La gamme des Laboratoires Pierre Fabre a accueilli trois nouvelles références fluides (Immunité, Mémoire, Détox) ces derniers mois et une toute nouvelle gamme de complexes - associant extraits de plantes (Propolis, Sureau, Thym, Eucalyptus) et huiles essentielles - centrés sur l’arbre respiratoire vient, depuis la rentrée, seconder la ligne de plantes unitaires Naturactive.
Arkopharma, pour sa part, présente un nouveau complexe de plantes, Flashrub, voué au confort de la sphère ORL, alors que la gamme des Arkogélules s’enrichit de deux références, Tribulus consacrée aux problèmes de fertilité et de libido, et Gymnema Sylvestre destinée à diminuer les envies de sucre et à réguler la glycémie. Des nouveautés qui viennent élargir une offre que le laboratoire a scindée en deux segments, les thérapies naturelles (Arkogélules, Arkofluides, Arko Essentielles) et les solutions OTC (Activox, Veinoflux, Cys-control…).
Qualité et efficacité comme critères de choix
Ces lancements entretiennent bien sûr le dynamisme du marché qui, par ailleurs, répond à une tendance de fond en faveur des solutions de santé naturelles. Ainsi les Français n’hésitent plus à se tourner vers les médecines dites « douces » pour y trouver des réponses thérapeutiques. Plus particulièrement les femmes, cible privilégiée des produits de phytothérapie. Une étude Arkopharma réalisée en 2014 auprès des adeptes de l’automédication révèle que 34 % des interviewés ont systématiquement recours à la phytothérapie et 86 % se sont déjà tournés vers les médecines naturelles.
« Autrefois on utilisait ces solutions alternatives par tradition familiale ou par rejet de l’allopathie, remarque Claire Boivin, directrice marketing chez Arkopharma. Pour une part croissante du public, le pouvoir thérapeutique des plantes devient une réalité qui n’est plus réservée à certains profils comme les personnes polymédiquées. » Ce qui n’empêche pas les consommateurs de rechercher conseil et assurance de qualité auprès de leur point de vente, la pharmacie (68 %) arrivant en tête des circuits d’approvisionnement pour les interviewés, devant la parapharmacie (57 %) et les magasins diététiques (23 %).
Tisanes et infusions
L’engouement pour les solutions naturelles profite à tous les produits de phytothérapie, y compris les plantes en vrac consommables sous forme de tisanes et infusions et qui se rangent, à l’officine, sous la bannière de l’herboristerie. « L’infusion est une des voies d’expression les plus efficaces du principe actif végétal », indique Didier Barret, président et pharmacien responsable d’Iphym Pharma. Il y en a bien d’autres que le laboratoire spécialisé en médecines naturelles a investi de longue date : poudres et extraits de plantes en poudre, huiles essentielles, extraits de bourgeons de plantes (gemmothérapie)… Plus de 4 000 produits validés pharmaceutiquement. « La qualité de la plante, son contrôle, son efficacité priment en phytothérapie sur les critères d’origine biologique qui sont importants dans les domaines touchant à la concentration et à l’extraction des végétaux. Dans un contexte de marché où de nouveaux acteurs apparaissent régulièrement, ces éléments sont déterminants dans le processus de choix du consommateur. »
Des critères que d’autres laboratoires revendiquent, comme Médiflor qui a lancé en janvier dernier une gamme d’infusions, Infusions Capsules, compatibles avec les machines Nespresso. L’occasion pour le laboratoire de souligner le dynamisme du segment des tisanes et infusions dont les ventes en valeur ont progressé de 7 % en un an. Une évolution qui repose aussi sur des formules notoires comme la tisane Herbesan (Laboratoire Super Diet), les Tisanes Provençales du laboratoire éponyme ou les infusions et tisanes VitaflorBio (Laboratoires Diététique et Santé)…
D’autres références contribuent à promouvoir l’efficacité des plantes en matière de santé. C’est notamment le cas d’Euphytose (Bayer Healthcare) ou Antistax (Boehringer Ingelheim) dans le champ des médicaments, ou encore des gammes Phytoclassics chez SID Nutrition, et Phytostandard chez Pileje dans celui des compléments alimentaires.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion