PLFSS 2018 : ce que prépare le gouvernement

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Publié le 26/09/2017

Sécu
Crédit photo : Phanie

Le gouvernement présentera jeudi le premier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) du quinquennat.

Les syndicats d’officinaux se méfient du budget de la Sécurité sociale pour 2018. Le dernier rapport de la Cour des comptes n’est pas là pour les rassurer. Au-delà de la remise en cause des piliers de l’officine (voir notre article « abonné »), les magistrats insistent sur la nécessité de ne pas relâcher les efforts afin que « le retour à l'équilibre des comptes sociaux soit pérenne ». Un appel à la prudence qui intervient alors que le Premier ministre a annoncé un nouveau décalage de l'objectif d'équilibre des comptes de 2019 à « horizon 2020 » et que la Commission des comptes de la Sécurité sociale a prévenu en juin que la baisse du déficit serait moins importante que prévu et atteindrait 5,5 milliards d'euros.

Le PLFSS 2018 devrait porter une attention particulière à l'assurance-maladie, qui concentre plus de la moitié du déficit avec un solde prévu à -2,6 milliards d'euros. Tandis que l’ONDAM devrait être fixé à 2,3 %, comme l’avait annoncé le candidat Macron pendant la campagne à l’élection présidentielle, l’hôpital devrait être de nouveau mis à contribution. Poursuite du développement des génériques et biosimilaires, de l'ambulatoire et lutte contre les abus et les fraudes devraient également être au programme, si l’on se fie au rapport annuel « Charges et produits » présenté en juin par l'assurance-maladie. Économies escomptées : près de deux milliards d'euros.

Côté recette, le gouvernement devrait miser sur l’augmentation du prix du tabac et la hausse de 1,7 point du taux normal de la CSG au 1er janvier. Toutefois, cette dernière doit avant tout compenser la suppression des cotisations maladies et chômage pour les salariés du privé. À noter également que la ministre de la Santé a annoncé que le forfait hospitalier, aujourd'hui fixé à 18 euros par jour et pris en charge par les mutuelles, augmenterait de deux euros pour rattraper l'inflation.

Avec l'AFP.