Une météo favorable aux accidents

Pluie d’intoxications aux champignons

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Publié le 01/09/2014

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LES CROCUS au printemps, le muguet en mai et les champignons à la fin de l’été… À chaque saison, sa cueillette. Mais si celles-ci scandent le rythme de la nature, elles ne se valent pas toutes. Ainsi, cette année - vous l’aurez remarqué - l’été en France s’est révélé particulièrement pluvieux. Ce qui n’est pas pour déplaire aux cryptogames ! Pendant que les vacanciers pestaient contre les pluies d’été, les rhizomes prospéraient. Les champignons sont donc apparus plus tôt dans la saison, et, par voie de conséquence, les cueillettes de bolets, girolles et autres trompettes de la mort ont été plus précoces et plus belles. Ces pleins paniers de champignons, pourtant pas atomiques du tout, ont provoqué, par réaction en chaîne, une véritable explosion du nombre des intoxications. D’après les chiffres relevés par l’Institut de veille sanitaire (InVS), 240 cas d’intoxications ont en effet été répertoriés en France entre le 1er juillet et le 17 août (dont 4 graves parmi lesquels un décès). Presque trois fois plus que pendant la même période l’an passé. Les pics d’intoxications varient d’une année sur l’autre selon la météo. Des pics qui sont pratiquement superposables aux épisodes pluvieux promesses de belles cueillettes, expliquent en substance l’InVS. Faudrait-il mettre en place une « météo des champignons », à l’image de la « météo des pollens » utile aux allergiques ? La question est en tout cas de saison.

D.D.