« CETTE PREMIÈRE édition du congrès des adjoints est encourageante », se félicite Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D de l’Ordre des pharmaciens. Plus de 2 500 internautes ont visité le site pendant les trois jours du congrès, plus de 800 se sont inscrits pour pouvoir poser des questions à l’Ordre et participer aux débats et plusieurs centaines de milliers de pages ont été visitées. L’objectif de l’Ordre était de répondre à toutes les questions que se posent les adjoints, sans pour autant les obliger à se déplacer.
Durant trois jours, les pharmaciens pouvaient accéder en quelques clics à des conférences sur neuf thèmes différents : missions du pharmacien adjoint, devenir maître de stage adjoint, bien dispenser une ordonnance, la démarche qualité, l’éducation thérapeutique du patient (ETP), les réseaux de santé, la déontologie, les préparations magistrales et les champignons toxiques.
Treize stands étaient également accessibles, de celui de la section D de l’Ordre à celui de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), en passant par la Fédération française de cardiologie, la contrefaçon, la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, etc.
Enfin, quatre débats ont eu lieu, le samedi 14 et le dimanche 15 mai, sur la sécurité de la chaîne du médicament, l’évolution de carrière et la place du pharmacien adjoint, l’ETP, et les réponses de la section D aux questions des participants. « Ces débats ont été animés, souligne Jérôme Parésys-Barbier, qui note que cinquante questions ont été posées durant les dix dernières minutes d’un des débats le dimanche. » « Nous n’avons pas pu répondre à toutes les interrogations en direct, mais toutes les questions posées feront l’objet d’une réponse », promet-il.
Le congrès accessible jusqu’au 30 juin.
Parmi les préoccupations des adjoints, leur exclusion de l’actuel projet de loi sur les Sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) a fait l’objet de plusieurs questions. Les SISA sont des structures juridiques permettant de recevoir des fonds des agences régionales de santé (ARS), notamment pour intervenir dans l’éducation thérapeutique. Jérôme Parésys-Barbier se veut rassurant sur ce sujet : « Nous sommes en attente du texte définitif. L’action de l’Ordre a déjà permis d’ouvrir les SISA aux pharmaciens, qui en étaient initialement exclus. Nous souhaitons que tous les pharmaciens, titulaires, adjoints, biologistes ou hospitaliers puissent y participer. Nous avons bon espoir que le texte actuel ne reste pas en l’état. »
De même, pour faciliter la participation des pharmaciens aux nouvelles missions, l’Ordre reconnaît qu’il sera nécessaire de revoir la fixation du seuil de chiffre d’affaires nécessaire pour embaucher un adjoint. « Nous avons proposé de nouveaux critères, mais nous attendons la sortie du rapport de l’IGAS et les mesures qui en découleront pour ressortir nos propositions », indique le président de la section D.
Autre inquiétude des adjoints : la précarisation de leur profession. Le chômage, les temps partiels et les baisses de salaires sont au centre de nombreuses interrogations. « Je comprends leurs difficultés, même si l’Ordre ne peut pas avoir de poids sur certains points, répond Jérôme Parésys-Barbier. Nous allons essayer de mettre en place des outils cartographiques précis afin de donner un aperçu des besoins en pharmaciens en France. » Il tient également à souligner l’importance de la mobilité. « Beaucoup de régions ont besoin d’adjoints et peinent à en trouver. Il faut que les confrères pensent à se déplacer pour augmenter leurs chances de trouver un emploi. »
Pour trouver des réponses à d’autres questions, et permettre à un maximum d’internautes de visionner les temps forts du congrès, les pages seront disponibles sur le site jusqu’au 30 juin, au lieu de huit jours comme initialement prévu. Pour y accéder : http://www.fiphad.fr/accueil.php. Pour poser d’autres questions : webd@ordre.pharmacien.fr.
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