Le nombre de téléconsultations connaît une montée en charge dépassant les 700 par semaine à la mi-février, contre 200 par semaine fin 2018.
Six mois après l'entrée en vigueur du remboursement de la téléconsultation, 7 939 actes de téléconsultation ont été pris en charge, selon les derniers chiffres de l'assurance-maladie. « Ce bilan reflète une montée en charge progressive », affirme la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) dans un communiqué, évoquant un déploiement « qui tend à s'accélérer ».
En effet, le nombre hebdomadaire moyen de téléconsultations est passé de 200 à la fin 2018, à plus de 700 depuis la mi-février. Les médecins généralistes arrivent en tête au nombre d'actes facturés (40,2 %), suivis par les autres spécialistes (32,2 %) et les centres de santé (19,9 %).
De plus, « le développement de la téléconsultation devrait s'amplifier dans les prochains mois », selon l’assurance-maladie, en raison d’accords conventionnels qui permettent la participation d’autres professionnels de santé à la téléconsultation. En premier lieu, les pharmaciens peuvent déjà y participer et ils ont obtenu les mêmes aides financières à l’équipement que celles dont bénéficient les médecins libéraux. Ensuite, les infirmiers libéraux vont prochainement pourvoir accompagner un malade dans la réalisation d’une téléconsultation avec un médecin. Un accord, en cours de finalisation, valorisera leur intervention.
De plus, la possibilité qu’un patient sans médecin traitant ou en cas d’indisponibilité de celui-ci ou encore d’urgence médicale puisse avoir recours à la télémédecine se met en place progressivement. « Les premières organisations territoriales de médecins (notamment sous la forme de maisons et centres de santé, équipes de soins primaires et communautés professionnelles territoriales de santé) organisées pour effectuer des actes de télémédecine, en dehors du parcours de soins, sont en cours de référencement. Trois sont déjà recensées dans l’Aube, l’Isère et la Manche », détaille la CNAM. Au-delà de ces résultats, il est intéressant de noter que près de 3 médecins sur 4 estiment que la télémédecine fera partie de leur quotidien en 2030, soit dans une dizaine d’années à peine.
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