PARMI les nouvelles missions envisagées, les organisations professionnelles défendent la création du statut de « pharmacien traitant ». Ce pharmacien, désigné par le patient, se verrait confier le suivi thérapeutique et pourrait renouveler des traitements chroniques, ajuster au besoin leur posologie, et effectuer des bilans de médicaments destinés à en optimiser les effets. Il pourrait également organiser la sortie du malade de l’hôpital. « La question que l’on doit se poser est : quels sont les besoins de mon patient afin d’améliorer sa prise en charge ? », estime Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Pour lui, le pharmacien traitant pourrait d’abord concerner les asthmatiques, les diabétiques, les hypertendus, ceux souffrant de pathologies cardiovasculaires, ceux traités par des anticoagulants oraux et les personnes âgées. Mais attention, tout ceci s’inscrirait dans le cadre des coopérations entre professionnels de santé, après l’élaboration avec les médecins de protocoles validés par la Haute Autorité de santé (HAS). Fervent défenseur de cette évolution, Gilles Bonnefond considère que le pharmacien traitant permettra de palier le manque de praticiens dans certaines zones géographiques.
Sans en refuser le principe, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) émet, lui, quelques réserves quant au terme de « pharmacien traitant ». « J’aurais préféré que l’on se contente simplement de dire « pharmacien désigné par le patient » », explique ainsi Philippe Gaertner. Quoi qu’il en soit la notion de pharmacien traitant n’a pas été retenue par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Mais de nouveaux amendements ont été déposés.
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