« MON PROJET de santé, c’est un projet de progrès, de raison, de science, de solidarité et de respect pour les malades comme pour les professionnels », expliquait François Hollande il y a quelques semaines, lors d’une visite à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif. Particulièrement dur contre les actions engagées jusqu’à présent par Nicolas Sarkozy en la matière, le candidat PS à l’élection présidentielle prône la « rupture » avec cette politique qu’il n’hésite pas à qualifier de « maltraitance du système de soins ». Pour lui, poursuivre dans cette voie, risquerait de nous exposer à « une grave crise sanitaire ». Partant de ce constat, il faut donc « impérativement rétablir les comptes de la Sécurité sociale, garantir l’accès aux soins pour tous et partout, redonner confiance aux acteurs du monde de la santé, reconstruire un avenir pour l’hôpital public et remettre l’industrie du médicament à sa juste place », affirme-t-il, enfonçant le clou : « Notre système de santé, hier fierté nationale, n’a cessé depuis dix ans de se dégrader. Les comptes sociaux sont laissés dans une situation de déficit abyssal qui fait peser une menace sur l’avenir de la protection sociale des Français. Parallèlement, de franchise en déremboursements, le coût de la santé des Français explose et les pousse toujours davantage à retarder voire à renoncer aux soins. Cinq ans d’erreurs et de reculades ont empêché que notre système de santé se prépare aux évolutions nécessaires. »
« Plus profondément (…), souligne-t-il, nous devons considérer la santé comme un investissement et non comme un coût, car elle est un vecteur fondamental du progrès scientifique, de notre développement économique et de notre croissance future. »
Face à ces attaques, Xavier Bertrand, n’a pas tardé à réagir. « Visiblement, la santé, François Hollande ne connaît pas le sujet et le sujet ne l’intéresse pas », lance-t-il. Ainsi, explique le ministre de la Santé, il devrait « savoir que si le système de santé doit continuer à se moderniser, il reste l’un des tout meilleurs au monde, selon les enquêtes ». De plus, « que ce soit la réforme du médicament ou le mouvement d’installation des maisons de santé, tout cela montre bien que ce qu’il réclame est déjà entrepris ». La secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, se montre également virulente à l’égard du projet socialiste. « François Hollande a démontré par ses propos son irresponsabilité en n’adoptant sur ce sujet qu’une attitude médiocrement politicienne, il a signé sa culpabilité en s’exprimant en toute incompétence », estime-t-elle. Rappelant que « le gouvernement a dans les faits poursuivi, en dépit de la crise et même en période de déflation, le nécessaire effort de progression annuelle des dépenses de santé pour les Français à hauteur de 3 % en moyenne ces dernières années, Nora Berra affirme que la santé des Français et notre système de protection sociale méritent mieux pour un aspirant à la présidence de la République qu’une approche par l’invective infondée ». La campagne est lancée et elle s’annonce « âpre », comme le présageait François Hollande au soir de sa désignation.
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