En septembre, les autorités de santé ont demandé aux médecins de ne plus effectuer certaines co-prescriptions hors AMM chez les enfants associant de l’hormone de croissance à des inhibiteurs de l’aromatase ou à des analogues de la GnRH. Malgré cette requête, ces co-prescriptions visant à retarder la puberté persistent. Les autorités s’adressent aujourd'hui aux pharmaciens pour qu’ils refusent ces délivrances.
L’ANSM a observé des co-prescriptions hors AMM adressées à des enfants dans le but de retarder la puberté. Il s’agit d’ordonnances associant de l’hormone de croissance à des inhibiteurs de l’aromatase (Arimidex, Femara) ou à des analogues de la GnRH (Décapeptyl, Enantone). Ces prescriptions ne suivent aucune recommandation officielle et entraînent un risque sanitaire non évalué à ce jour.
Malgré une mise en garde de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en septembre 2016, ce type de co-prescriptions persiste chez les médecins. C’est pourquoi les autorités sanitaires s’adressent maintenant aux pharmaciens, en leur demandant de ne pas dispenser ces ordonnances aux enfants et aux adolescents au regard de l’article R.4235-61 du code de la Santé publique : « Lorsque l'intérêt de la santé du patient lui paraît l'exiger, le pharmacien doit refuser de dispenser un médicament. Si ce médicament est prescrit sur une ordonnance, le pharmacien doit informer immédiatement le prescripteur de son refus et le mentionner sur l'ordonnance. »
Pour rappel, les inhibiteurs de l’aromatase ne sont pas indiqués pour la population pédiatrique. Quant aux analogues de la GnRH, ils sont indiqués chez l’enfant seulement dans les cas de puberté de survenue précoce répondant strictement à cette définition.
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