LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Comment s’est déroulé le recrutement des pharmaciens pour le dispositif de collecte des DASRI ?
CHRISTOPHE KOPERSKI.- Le calendrier de recrutement s’est clos le 28 février dernier. Les pharmaciens déjà engagés précédemment dans la collecte avaient jusqu’au 20 décembre 2013 pour déposer leur candidature. Puis, une deuxième phase a eu lieu entre le 10 janvier et le 28 février 2014. Selon le principe « d’extension automatique », tous les pharmaciens qui étaient dans le même canton que leurs confrères déjà engagés dans la collecte pouvaient être candidats. Pendant cette phase, si un pharmacien était volontaire, il pouvait s’inscrire même s’il n’était pas sûr d’être éligible. La décision finale a été rendue le 10 avril. Nous avons demandé à l’organisme DASTRI que tous les pharmaciens qui s’étaient inscrits avant le 28 février soient intégrés au réseau. Au total, une pharmacie sur deux environ a répondu présent. Sur 12 000 points de collecte dans le réseau, 11 000 sont des pharmacies.
Où en est la collecte à l’heure actuelle ?
La collecte entre en phase opérationnelle. Il faut à présent mettre en place les ramassages. Les pharmaciens qui le souhaitent ont toujours la possibilité de déposer leur candidature, mais pour le moment le réseau restera figé à 12 000 points de collecte pendant un an. Nous allons d’abord voir comment le dispositif se met en place, puis nous étudierons à nouveau les dossiers de candidature au début de l’année 2015.
Concrètement, que doivent faire les pharmaciens impliqués dans le réseau ?
L’organisme DASTRI a fait des appels d’offres en région pour choisir des prestataires chargés du ramassage. Ces derniers reçoivent une liste de pharmacies et doivent les contacter pour s’organiser. Ils déposent d’abord les fûts, puis ils se mettent d’accord sur les dates de ramassage. Le prestataire passe une fois par trimestre pour effectuer ce ramassage. De son côté, le pharmacien n’a pas besoin d’avoir une pièce dédiée pour stocker les fûts comme c’était prévu initialement, à condition qu’il respecte la limite de la réglementation en vigueur. Il suffit que les fûts ne soient pas stockés dans l’espace client. Par ailleurs, je pense qu’il faut mettre en place une procédure validée au sein de l’officine, afin de sécuriser la manipulation des boîtes de déchets. Dans ma pharmacie, le patient vient déposer lui-même sa boîte dans le fût, ce qui évite au personnel de la manipuler et permet de limiter les risques d’accidents. Ce sont des déchets dangereux, il y a donc des risques de contamination. Le pharmacien qui est déclaré point de collecte doit également avoir une assurance pour cela. Enfin, il faut sensibiliser les patients et les informer de la mise en place de ce nouveau dispositif. Les pharmaciens peuvent leur remettre des leaflets sur les deux systèmes actuels de collecte de déchet : Cyclamed pour les médicaments et DASTRI pour les déchets piquants et coupants.
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