Directeurs de maisons de retraite, infirmiers, médecins, aides-soignants : l’ensemble des professionnels intervenant auprès des personnes âgées, du public comme du privé, tirent le signal d’alarme. Ils ont décidé d’écrire au chef de l’État pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à l'avenir de la prise en charge de nos aînés.
Les professionnels de la prise en charge des personnes âgées n’en peuvent plus. Dans une lettre qu’ils doivent envoyer aujourd’hui à Emmanuel Macron, ils affirment que « malgré des évolutions du secteur depuis 20 ans, la situation reste extrêmement tendue au regard des besoins et attentes de plus en plus nombreux des personnes âgées ». Selon eux, « les personnes âgées sont insuffisamment accompagnées dans les actes de la vie quotidienne, les familles s’épuisent et les professionnels sont au bord de la rupture ». La faute notamment aux financements qui « n’ont pas suivi l’augmentation du nombre de personnes âgées ». Les professionnels pointent également une dégradation de leurs conditions de travail, aussi bien à domicile qu'en établissements, avec une fréquence des accidents du travail trois fois plus importante que la moyenne. « À domicile, la crise structurelle du financement pèse lourdement sur les conditions de travail des salariés dont beaucoup sont contraints au temps partiel avec des interventions de plus en plus courtes et à des rémunérations insuffisantes, expliquent-ils au président de la République. Dans nombre d’établissements, la mise en œuvre de la convergence des tarifs "dépendance" et "soins" va entraîner des suppressions de postes, au moment où un coup de frein massif sur les contrats aidés vient d’être décidé. »
Début septembre, déjà, la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA) s’inquiétait de la réduction des emplois aidés. Elle appelait le gouvernement à revenir sur cette décision qui risque, selon elle, de porter atteinte à la qualité de vie de nos aînés. « L’impact de cette décision va peser fortement sur le fonctionnement de nombreux (établissements), préviennent les directeurs. En effet, 92 % des EHPAD ayant répondu ont recours à ce type de contrat, en majorité pour des postes de logistique (agent d’entretien, d’hôtellerie, de service, aide cuisine), auxquels il faut ajouter notamment les agents participant à l’animation et au maintien du lien social, tous indispensables au bon fonctionnement d’une structure et concourant à la qualité de vie des personnes âgées dépendantes. » Dans un secteur déjà exsangue, ils estiment difficile de remplacer ces personnels. « Contraintes budgétaires, manque de personnels, difficultés de recrutement, emplois peu attractifs : les tensions se multiplient, avec son cortège d’épuisements professionnels et de multiplication des arrêts maladies, générateur de conflit social », déplore la FNADEPA.
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