Il a fallu rapidement s’adapter. Avant même l'annonce du confinement de la population, les pharmaciens Rémi Alberge et son associée Valérie Roig ont réfléchi à la façon la plus adaptée de permettre à leur patientèle de poursuivre leur traitement.
Depuis une semaine, ces pharmaciens installés à Caveirac (Gard), une commune semi-rurale de 4 000 habitants située à proximité de Nîmes, ont donc organisé des livraisons à destination de leurs patients les plus fragiles. Un service qu’ils ne proposaient pas jusqu’ici. « Nous avons averti la mairie de notre démarche qui a appelé une à une toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, explique Rémi Alberge. Dans la mesure où nous connaissons notre patientèle, qui est fidèle, nous avons étendu ce dispositif aux malades chroniques souffrant de diabète, d’obésité et ceux qui sont immunodéprimés. Pour eux, nous avons également renouvelé les ordonnances », précise le pharmacien gardois.
Aménagement des horaires
Dans les faits, afin de ne pas consommer trop de masques, l'officine est ouverte au public de 9 heures à 12 h 30 puis de 14 heures à 18 heures contre une ouverture d’ordinaire non-stop de 9 heures à 20 heures. « Cela nous permet de livrer en fin de matinée et en soirée », explique Rémi Alberge qui effectue ainsi entre dix et quinze livraisons par jour. Équipé d’un masque, le pharmacien livre le patient, sans contact, en posant le sac de médicaments devant sa porte. « Les raisons pour lesquelles nous faisons nous-mêmes les livraisons sont d'abord réglementaires car il faut un conseil pharmaceutique. Par ailleurs, nos préparateurs ne sont pas assurés en cas d’accident s’il venait à leur arriver quelque chose sur la route », explique-t-il.
Dans le village voisin de La Calmette, le pharmacien Mathieu Gervais a mis en place quant à lui un dispositif original qui s'apparente au driving. « C’est du click and collect. Les ordonnances, adressées par mail, le matin sont préparées pour l’après-midi et celles transmises l’après-midi sont prêtes pour le lendemain matin. Je reste sur le parking et donne les médicaments aux patients qui restent dans leur voiture », précise ce pharmacien. De plus, dans l'officine, il interdit à ses clients de se servir dans les rayons. « C’est notre personnel qui prend les produits afin de limiter les contacts », précise-t-il. Installé à Nîmes, Antoine Pongy, titulaire de la pharmacie de Castanet, assurait, avant même le confinement, quelques livraisons. Depuis lundi 16 mars, il a étendu le dispositif sur demande. « Mais il ne faudrait pas que la demande explose car on ne pourrait plus assurer ce service », s'inquiète le pharmacien.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion