Rapport grand âge : les pharmaciens oubliés ?

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Publié le 07/05/2019

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Crédit photo : Phanie

L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) estime que le rapport « Grand âge et autonomie » ne tient pas compte des missions déjà réalisées par les officinaux. L'USPO regrette d'ailleurs de ne pas avoir été consultée sur ce sujet.

Les pharmaciens seraient-ils les grands oubliés du rapport « Grand âge et autonomie » ? C'est en tout cas le point de vue de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), qui s'est fendue d'un communiqué ce 7 mai. L'USPO et son président, Gilles Bonnefond, regrettent premièrement de « ne pas avoir été consultés avant la rédaction de ce rapport », remis le 28 mars au ministère de la Santé par Dominique Libault, actuel président du Haut conseil du financement de la protection sociale. Un rapport qui réunit 175 propositions censées répondre aux enjeux liés au vieillissement de la population et à l'augmentation à venir du nombre de personnes âgées dépendantes. Des propositions qui posent justement problème, selon l'USPO. Elles ne font pas mention, en effet, des missions déjà accomplies par les officinaux dans ce domaine. « Les pharmacies d'officine accompagnent au quotidien les personnes âgées en ville et en EHPAD, elles améliorent l'observance, renforcent le bon usage du médicament… Les missions du pharmacien, les bilans partagés de médication, la préparation des doses à administrer ne sont jamais cités dans le rapport », regrette ainsi le syndicat.

Si les préconisations de Dominique Libault sont inscrites dans le projet de loi, l'USPO estime que « l'équilibre économique de nombreuses officines pourrait être remis en cause, en particulier dans le milieu rural ». D'ores et déjà, le syndicat dénonce une absence totale de reconnaissance du rôle du pharmacien d’officine concernant l'accompagnement des personnes âgées dépendantes, qu'elles soient en ville ou en établissement. Hors de question pour l'USPO « d'écarter les officinaux au profit des pharmacies hospitalières ou encore d'intégrer les médicaments dans les forfaits soins des EHPAD ». En conclusion, le syndicat espère que le futur projet de loi tiendra compte du rôle des pharmaciens et « écartera les recommandations du rapport de Dominique Libault ».