Alors que les masques « stocks État » ont été distribués aux médecins de ville, les biologistes restent sans protection. Un paradoxe qu’ils dénoncent à l’heure où ils sont autorisés à pratiquer les tests de dépistage du COVID-19.
Bien qu'un arrêté du 7 mars leur permette de procéder à la détection du génome du SARS-CoV-2, la majorité des biologistes de ville ne peuvent pas prendre en charge les patients suspectés d'être infectés. Les biologistes refusent de faire courir des risques à leur personnel et aux autres patients. La raison en est simple : la profession reste aujourd’hui oubliée des autorités sanitaires qui n’ont pu à ce jour équiper les biologistes médicaux de ville et leurs équipes de masques de protection FFP2, mais aussi de masques chirurgicaux indispensables pour prendre en charge les patients à risque. Les biologistes rappellent que 500 000 patients franchissent chaque jour la porte des laboratoires de ville. « En l’absence de ces prérequis, il est impossible pour les laboratoires de ville de recevoir des patients susceptibles d’être contaminés. Cela mettrait en danger les autres patients et les personnels et ne ferait qu’affaiblir le système de santé dans son ensemble », conclut le syndicat des biologistes.
Interrogé sur l’incongruité de ce manque de moyens, alors que la situation réclame le soutien des biologistes de ville dans le dépistage du COVID-19, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a promis hier « d'organiser des filières de prises en charge » des patients. « Contrairement à ce qu'on fait d'habitude, on va encourager les laboratoires à se déplacer au domicile (des patients) et à se protéger. Ça évite de se retrouver dans une salle d'attente », a-t-il déclaré. Il n’a toutefois pas répondu spécifiquement à la question de la disponibilité des masques.
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