Pour rédiger la version ambulatoire de la stratégie nationale d’amélioration de la qualité au travail des professionnels de santé, intégrée désormais à la mission de nationale définie en décembre dernier, Marisol Touraine, ministre de la Santé, s’est inspirée « des initiatives, des bonnes pratiques éparpillées sur le territoire ».
Au rang des cinq engagements pour la sécurité des soignants, le ministère propose donc de généraliser les dispositifs « santé-sécurité-justice » mis en place dans 54 départements et d’instaurer un bilan annuel départemental pour « générer une dynamique collective ».
Non à l’autodiagnostic
Afin de renforcer la prévention contre les risques psychosociaux, Marisol Touraine suggère que les professionnels bénéficient d’un suivi par un médecin traitant suivant l’exemple de la campagne « Dis doc, t’as ton doc ? », menée par le collège des anesthésistes-réanimateurs.
De même, l’Assurance maladie est chargée d'étudier les modalités d’un accueil de tous les libéraux dans les centres d’examens de santé, et ce, de manière gratuite et confidentielle, à l’instar du dispositif mis en œuvre en Bretagne et dans le Vaucluse.
L’Enseignement supérieur et l’Agence nationale du DPC devront de leurs côtés veiller à inscrire à leurs programmes, des formations à la prévention des risques. Enfin, toujours dans le domaine de la prévention, Marisol Touraine souhaite coordonner les dispositifs d’écoute accessibles 24/24,7/7 et les structurer par un cahier des charges.
De même, des formations de « soins aux soignants » seront multipliées. Une proposition qui ne peut que réjouir l’association Soins aux professionnels de santé (SPS). Elle a mis en service, en novembre dernier, un service d’écoute psychologique couvrant l’ensemble du territoire et des professions de santé. « Notre plateforme qui reçoit en moyenne six appels par jour a fait la preuve de son utilité. Il va falloir pérenniser son fonctionnement et désormais approfondir notre démarche par la formation des soins aux professionnels de santé », expose Catherine Cornibert, pharmacienne, directrice des actions et de la communication de SPS. En quatre mois, sur les 704 appels reçus, 29 % émanaient de libéraux, 5 % de pharmaciens.
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