Touraine : pas de remise en cause des essais cliniques

Par

Publié le 18/01/2016

Crédit photo : Phanie

L’homme de 49 ans qui participait à un essai clinique de phase I sur un antalgique, hospitalisé dans un état critique le 10 janvier, est décédé hier après-midi au CHU de Rennes. Les cinq autres volontaires de cette cohorte sont tous dans un état stable.

Quatre d’entre eux présentent des troubles neurologiques de gravité différente et pour lesquels il n’est pas encore possible d’établir « un diagnostic définitif », précise le Pr Pierre-Gilles Edan, médecin-chef du pôle neurosciences du CHU de Rennes. Le 5e patient ne présente aucun symptôme, mais il est placé sous surveillance médicale par précaution.

L’essai clinique, commencé le 9 juillet dernier, a été stoppé le 11 janvier. Le directeur général de Biotrial, le centre d’essais cliniques, a indiqué tout mettre en œuvre pour comprendre les origines de cet accident et propose, « en relation avec la communauté scientifique internationale, des évolutions des standards encadrant ces essais ».

Parmi les 84 autres volontaires de cet essai clinique, 10 ont été reçus en consultation samedi. Ils ne présentent aucune des « anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés ».

C’est la première fois qu’un décès survient lors d’essais cliniques menés en France. Chaque année, des milliers de volontaires participent à ces essais, dans lesquelles les accidents sont très rares.

Ce matin, la ministre de la Santé Marisol Touraine a déclaré sur RTL que « rien ne justifie d’interrompre l’ensemble des essais cliniques ». Elle demande que « toute la solidarité nationale puisse jouer » en faveur des victimes et que Biotrial « s’engage lui aussi directement, ou à travers ses assureurs, et que des avances financières puissent être apportées à ces personnes ».