CE COMBAT lui tenait à cœur. Il l’aura finalement emporté. Pour Jean-Luc Audhoui, le verdict rendu par la chambre de discipline du Conseil de l’Ordre du Limousin ressemble en effet à une victoire. Tout en infligeant un blâme (avec inscription au dossier) à l’ordinal soupçonné d’irrégularités dans la conduite du scrutin lors des élections ordinales de juin 2009, l’instance délocalisée laisse toutefois au CROP d’Île de France le soin de sanctionner ce dernier. Elle rejette par ailleurs, comme l’on devait s’y attendre, les autres contestations relatives aux régularités des candidatures, soulevées en leur temps par le plaignant.
Pour autant, ce jugement n’aura aucune incidence sur le résultat des élections. Il ne fera pas non plus jurisprudence, mais pourrait faire l’objet d’un appel du condamné – comme du plaignant – si l’une ou l’autre des parties le trouve opportun, dans un délai d’un mois. « Ce n’est pas tout à fait exclu, souligne d’ailleurs Jean-Luc Audhoui, car certaines des conclusions me satisfont partiellement, et toutes les possibilités sont ouvertes. »
Retrait de plainte.
L’affaire aura demandé près de dix-huit mois de réflexion aux différentes instances devant lesquelles elle était traitée : recours en annulation requis auprès du ministère de la Santé - donc tribunal administratif - poursuites disciplinaires à l’encontre de l’ordinal concerné, renvoi devant l’instance limousine. Sur le fond, Jean-Luc Audhoui, trésorier non réélu lors du scrutin, avait constaté certaines anomalies dans la diffusion des professions de foi des candidats, mettant en cause directement celui qu’il a poursuivi. Des irrégularités qui auraient pu avoir en cascade d’importantes conséquences comme l’invalidation des élections au Conseil central A, voire même celle d’Isabelle Adenot à la présidence nationale.
« Je ne fais pas ce recours pour revenir, et il ne s’agit pas d’une démarche carriériste, ou revancharde, avait alors déclaré le pharmacien établi à Versailles, car si ces élections étaient cassées, je ne serais pas candidat. » Jean Luc Audhoui confirme d’ailleurs cette volonté. Dans un souci d’apaisement, il a ainsi retiré, le jour même de l’annonce des conclusions du CROP limougeaud, sa plainte devant le tribunal administratif.
« Je ressens une satisfaction morale à avoir dénoncé ce que j’estimais être une mauvaise procédure électorale entachée d’irrégularité, explique-t-il. Je suis de ceux qui ont des convictions : quand on fait partie d’une telle institution, on se doit d’être irréprochable vers ceux que l’on est chargé de contrôler. Mais la profession traverse actuellement une période difficile, et je ne souhaite pas la fragiliser en attaquant ceux qui la représentent. On m’a donné clairement raison, cela me suffit. »
Jean-Luc Audhoui, candidat tête de liste FSPF* aux prochaines élections aux URPS** d’Ile-de-France, est désormais engagé dans un autre combat.
** Unions régionales des professionnels de santé.
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