« POUR TOUS vos médicaments, un seul lieu : votre pharmacie ». Toutes les officines de l’Hexagone sont invitées à afficher ce slogan dans leur vitrine dès demain, à l’occasion de la journée nationale sans pharmacie. Plus largement, ce 30 septembre sera une journée sans professions libérales, mot d’ordre lancé par l’UNAPL. Car le projet de réforme des professions réglementées n’a pas seulement provoqué la colère des pharmaciens, mais aussi celle des dentistes, des notaires ou encore des huissiers. Pas directement concernés par le projet gouvernemental, les médecins ont décidé de se joindre au mouvement et plusieurs syndicats médicaux ont appelé à fermer les cabinets demain.
La profession unie.
Les menaces de déréglementation ont également réussi à créer l’unité dans la profession. Les syndicats d’officinaux (FSPF, USPO et UNPF), l’association de pharmacie rurale (APR), les deux collectifs de groupements (CNPGO et UDGPO), les étudiants en pharmacie (ANEPF), la conférence des doyens des facultés, les représentants ordinaux des titulaires, des adjoints, des pharmaciens de l’outre-mer et du conseil national et les grossistes-répartiteurs se mobilisent aujourd’hui pour une même cause, défendre le modèle officinal français. Certes, des désaccords subsistent sur la nouvelle rémunération, a souligné Gilles Bonnefond, à l’occasion de la dernière Journée de l’économie organisée mercredi dernier par « le Quotidien ». Mais, « la profession doit rester unie dans les deux prochains mois », estime le président de l’USPO. « Nous travaillons, les trois syndicats ensemble, sur le dossier des professions réglementées », indique également le président de la FSPF, Philippe Gaertner. Et cette unité semble indispensable dans cette période trouble pour la profession. D’autant que le maintien du monopole et des règles de détention du capital et d’installation ne sera pas le seul combat des prochaines semaines.
Ras-le-bol général.
Car déjà se profile à l’horizon un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, synonyme de nouveau coup de massue pour l’économie des officines. « Pour moi, la première problématique de la profession aujourd’hui, c’est le PLFSS », affirme ainsi Philippe Besset, vice-président de la FSPF. La raison ? Le gouvernement envisagerait une progression de l’ONDAM de 2,1 % l’année prochaine, contre 2,4 % pour 2014. Pour Philippe Besset, c’est clair, « cela aura un impact réel sur la chaîne du médicament, celle-ci ne pouvant pas assumer davantage d’économies ». « Les pharmacies vont être fermées de façon massive le 30 septembre, augure le vice-président de la FSPF. Cela présage d’autres événements si le PLFSS 2015 venait mettre à mal l’économie de l’officine. »
Car, au-delà de la réforme des professions réglementées, c’est un ras-le-bol général que les pharmaciens souhaitent exprimer par leur mobilisation demain. Une mobilisation qui devrait être forte. Selon un sondage réalisé sur notre site Internet, plus de 9 titulaires sur 10 se disent ainsi prêts à faire grève. Au Nord, au Sud, à l’Est, ou à l’Ouest, la pharmacie française veut montrer sa détermination.
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