MIEUX organiser la sortie précoce d’hospitalisation, c’est l’objectif du « passeport » que viennent de lancer les unions régionales de professionnels (URPS) de santé médecins, pharmaciens, infirmiers et kinésithérapeutes de Rhône-Alpes. Ils ont travaillé en collaboration avec le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), représentant les usagers, pour proposer un outil simple d’utilisation afin de faciliter la coordination entre les différents professionnels de santé de ville et d’hôpital. La cible, ce sont les patients en sortie précoce de l’hôpital, suite à une intervention chirurgicale et qui ont besoin de soins postopératoires à domicile. « Tout le monde a bien identifié le problème de la sortie hospitalière, explique Gilles Bonnefond, président de l’URPS pharmaciens de Rhône-Alpes. Les patients sortent de plus en plus tôt de l’hôpital, parfois deux, voire un jour seulement après leur opération. Les techniques opératoires ont évolué et la stratégie des pouvoirs publics est de réduire la durée du séjour. Mais les pathologies sont de plus en plus complexes et les soins postopératoires qui s’organisent en ville de plus en plus difficiles. Il faut un passage de témoin entre ville et hôpital encore plus important. » Le point essentiel selon lui est que « l’équipe de ville, médecin, pharmacien, infirmière, voire kiné, puisse partager de l’information et soit mise au courant de la sortie du patient le plus rapidement possible ».
Commander les médicaments.
Pour cela, les URPS ont donc mis au point ce « passeport » qui permet au patient d’indiquer ses professionnels de ville (médecin, pharmacien, infirmière, kinésithérapeute) et de remettre le document à l’hôpital. Les professionnels de santé hospitaliers peuvent ainsi plus facilement obtenir des informations pendant le séjour hospitalier et inversement, les professionnels de ville peuvent contacter le personnel hospitalier et avoir accès aux informations médicales et chirurgicales dont ils ont besoin pour améliorer la prise en charge du patient. « Ce qui est important pour les pharmaciens, c’est d’avoir les informations pour commander les médicaments en amont, afin qu’ils soient disponibles quand l’infirmière et le patient en auront besoin, estime Gilles Bonnefond. Si ce dernier a besoin d’une injection de médicament par exemple, il faut qu’il puisse l’avoir dès le lendemain matin de sa sortie hospitalière. »
Pour lui, ce dispositif devrait permettre une « meilleure organisation » et éviter aux professionnels de santé de ville d’être pris au dépourvu dans l’urgence. « Cela permet aussi de respecter le choix du patient, qui est trop souvent ignoré par des fournisseurs de dispositifs médicaux qui font du détournement de clientèle », pointe-t-il. Le document sera distribué par les professionnels de santé et diffusé dans les pharmacies, les cabinets médicaux, infirmiers ou de kinésithérapie. Les pharmaciens rhônalpins commencent à recevoir les premiers « passeports » cette semaine. Pour le président de l’URPS pharmaciens, c’est une initiative « positive » qui est un « exemple de coordination entre les professionnels de santé ».
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