LES OFFENSIVES de Michel-Édouard Leclerc pour vendre des médicaments dans ses magasins ne restent jamais sans réponse pendant bien longtemps. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) et le Collectif des groupements (CNGPO), se sont unies pour lancer une grande campagne d’affichage dans les officines françaises, à laquelle « le Quotidien » s’associe en diffusant l’affiche dans son édition d’aujourd’hui. « Notre profession est une nouvelle fois attaquée. Tous les acteurs qui la composent doivent répondre. Les instances professionnelles, bien sûr, mais aussi les pharmaciens d’officine qui représentent sa valeur ajoutée », indique Pascal Louis, président du CNGPO. « Loin d’avoir une attitude protectionniste stérile, le CNGPO pense que la meilleure réponse réside dans la légitimité de notre réseau à apporter, au quotidien, un service de proximité de qualité à nos patients, ajoute-t-il. La qualité d’un service n’a de sens que si la compétence, les prix, le conseil et la disponibilité sont effectivement au rendez-vous dans les officines. Les groupements accompagnent en permanence les pharmaciens d’officine dans cette voie. »
Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO, estime pour sa part qu’il est important aujourd’hui que la profession affiche son hostilité à toute tentative de passage des médicaments en grande surface. « L’affiche qui est mise à disposition des pharmaciens n’est pas là pour relancer le débat, mais simplement montrer le point de vue de toute la profession », poursuit-il.
Quant à la nouvelle procédure judiciaire engagée contre Leclerc par Univers Pharmacie (« le Quotidien » du 7 décembre), l’USPO ne souhaite pas cette fois s’y joindre. Mais il ne critique pas pour autant la démarche du président du groupement, Daniel Buchinger. Bien au contraire, car, pour lui, toutes les actions contre Leclerc sont utiles. Comme la campagne d’affichage qu’il lance avec l’UNPF et le CNGPO. « Le pharmacien d’officine est un professionnel de santé de proximité attendu pour ses compétences, sa disponibilité et la qualité de ses services, conclut Pascal Louis. Il est essentiel de le faire savoir et de le valoriser auprès des patients. »
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