LE 29 JUIN 2009, Isabelle Adenot accédait au siège de président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Une première pour l’institution. Une nouvelle présidente donc, mais aussi un nouveau bureau pour le Conseil national, avec, notamment, l’arrivée d’un pharmacien biologiste à la vice-présidence, François Trivin, et celle d’Yves Trouillet, officinal et président de l’Association de pharmacie rurale (APR) appelé à assurer les fonctions de trésorier. Les autres membres du bureau étant Jean-Pierre Foucher, Patrick Fortuit et Alain Gillet. De son côté, Jean Parrot ne quittait pas tout à fait l’avenue Ruysdaël, puisqu’il était nommé président d’honneur de l’institution.
Défendre les valeurs professionnelles.
Dès son élection la nouvelle Présidente a souhaité délivrer des messages forts centrés sur ses priorités d’action : « L’Ordre doit être le garant de l’indépendance professionnelle et doit participer aux choix d’avenir de la profession dans le respect de ses valeurs déontologiques, avait-elle résumé, avant d’ajouter, la déontologie n’impose pas l’immobilisme ». Le ton était donné.
De fait, les premières actions d’Isabelle Adenot concerneront la mise en place de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires), certaines directives européennes en cours d’élaboration, la poursuite du développement du dossier pharmaceutique, et le suivi du plan de lutte contre la pandémie grippale.
Marquée par un certain réalisme, la présidence d’Isabelle Adenot, sans être réformatrice, se veut en tout cas moderne et sans tabou. Comment répondre aux contraintes économiques qui s’imposent à la profession ? « L’industrie procède à des fusions, les biologistes ont mis en place une organisation autour de plusieurs sites, les hôpitaux créent des communautés hospitalières. Pourquoi les pharmaciens d’officine resteraient-ils seuls dans leur coin ? » déclarait-elle ainsi au « Quotidien » en juillet dernier. Et de dessiner diverses pistes pour y parvenir : l’exercice en société ou le partage de services entre officines, par exemple.
Un débat sur la communication.
Sur la revendication exprimée par les groupements de pharmaciens pour une communication plus libre, la nouvelle présidente avait commencé son mandat de la plus ferme des façons. « Nous pensons que certaines communications peuvent laisser penser qu’il y aurait des réseaux dans le réseau. Des campagnes peuvent même apparaître discriminatoires vis-à-vis de certains confrères… Cela ne nous semble pas possible », estimait Isabelle Adenot au lendemain de son élection. Des procédures sont engagées contre certains groupements jugés trop audacieux en matière de communication. En novembre 2009, preuve d’un certain glissement d’opinion, l’Ordre des pharmaciens recevait pourtant des représentants de groupements pour débattre de la question. À suivre.
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