Iconoclaste par tempérament, je ne souhaite pas l’abolition de la tradition des vœux de bonne année. Certes, j’en mesure l’inefficacité puisque la qualité d’une année ne dépend pas vraiment de l’amour des gens pour leur prochain.
Mais c’est une façon de rappeler que, dans ce monde cruel, l’immense majorité des personnes n’éprouve que compassion pour les autres et ne leur veut aucun mal. Nos vœux multiples ne donneront pas un emploi au chômeur, ne rendront pas la santé à un malade et n’enrichiront pas un pauvre. Ils disent néanmoins une vérité qui dépasse toutes les hypocrisies.
Certes, on n’éprouve quelque animosité que pour les gens que l’on connaît. Mais le commencement d’une année est l’occasion de se rappeler qu’on n’est pas fâché avec quelqu’un au point de nourrir contre lui quelque noir dessein. De même qu’un individu prospère devrait s’inquiéter de la misère qui l’entoure et menace son propre bonheur, de même il ne nous suffit pas d’échapper à l’adversité : il faut aussi que le milieu où nous évoluons soit heureux.
Humeur
Vœux
Publié le 07/01/2016
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RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3229
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