Basée sur le volontariat des médecins généralistes, la permanence des soins est en recul. Comme l'indique le deuxième baromètre santé-social de l'Association des maires de France (AMF)-Mutualité française, en 2012, 73 % des médecins généralistes assuraient en moyenne la permanence des soins ambulatoires (PDSA) dans un département. Dix ans plus tard, ce taux s'est réduit à 38 %. La levée de l'obligation en 2021 est passée par là. Au niveau national, 24 472 médecins généralistes sur 62 231 sont aujourd'hui recensés dans la PDSA. 36 départements seulement enregistrent aujourd'hui un taux de médecins volontaires supérieur à 60 %. À l'autre bout de l'échelle, une douzaine de départements déplorent un taux compris entre 7 et 31 %. C'est dire si la prise en charge des soins non programmés aux horaires de fermeture des cabinets médicaux est à la peine dans de nombreux territoires.
Pour pallier ces lacunes, aux conséquences parfois gravissimes pour la population, des outils de coordination d'acteurs de santé tendent à se mettre en place. Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dont le ministre de la Santé prédit qu'elles couvriront l'ensemble de l'Hexagone à la fin de l'année, ont entre autres missions d'organiser la permanence des soins sur un territoire donné. Fin août, on dénombrait plus de 640 CPTS, couvrant 74 % de la population. 105 millions d'euros seront versés aux CPTS ayant signé l'accord conventionnel avec l'assurance-maladie en 2022.
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