L'association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) publie ce 16 août son rapport annuel sur le coût de la rentrée concernant les études de pharmacie. Par rapport à l'an dernier, une hausse particulièrement sensible est observée pour les étudiants de 5e année, qui voient leurs frais de rentrée augmenter d'environ 14 % en un an.
Le rapport de l'ANEPF est basé sur les données de l’indicateur du coût de la rentrée de la FAGE, calculé pour un étudiant non boursier entrant en licence 1 ou en master 2. Selon ces chiffres, les frais de rentrée s’élèvent cette année à 3 138,80 euros en régions et 3 332,97 euros en Île-de-France pour un étudiant en cinquième année de pharmacie concourant pour l’internat. Si l'on compare ces chiffres à ceux de l'an dernier, on note donc une augmentation de +14,32 % en régions et de +13,44 % en Île-de-France. La hausse est moins marquée pour les étudiants qui entrent en deuxième année de pharmacie (2 194,66 euros en régions, +3,02 %, et 2 388,82 euros en Île-de-France, +2,71 %).
À l’instar des chiffres récemment donnés par le syndicat étudiant UNEF, le rapport de l'ANEPF confirme donc que le coût de la rentrée étudiante continue d'augmenter année après année. « Derrière ces chiffres et ces calculs se trouvent des étudiants vivant dans l’inquiétude des dettes, des fins de mois difficiles et de la fatigue accumulée par les moyens qu’ils mettent en place pour pallier leur situation financière », souligne l'association des étudiants en pharmacie.
Augmentation de plus de 5 % de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) à cause de l'inflation, hausse de plus de 50 % du matériel nécessaire pour les travaux pratiques, frais pour participer au concours de l'internat qui passent de 617 à 657 euros environ (+6,43 %), augmentation de plus de 5 % du tarif de la Mutuelle des étudiants (LMDE), montants plus élevés des dépôts de garantie pour louer un logement ou encore des frais de vie courante notamment pour l'alimentation, la téléphonie ou encore les transports… Entre les rentrées 2022 et 2023, de nombreux postes de dépenses sont en augmentation. Face à ce constat, l'ANEPF fait part de plusieurs revendications. L'association étudiante demande notamment « le retour du tarif du ticket RU à 1 € pour tous les étudiants », « la suppression de l’indexation sur l’inflation de la CVEC », ou encore « un fléchage public de la CVEC afin que cette enveloppe financée par les étudiants soit utilisée pour la vie étudiante et non à d’autres dépenses annexes ».
Comme le rappelle l'ANEPF en se basant sur les conclusions de son « Grand entretien 2.0 » mené en 2018, 17,72 % des quelque 33 000 étudiants en pharmacie rencontrent de fortes ou très fortes difficultés financières.
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