Insolite

Le donneur était encore vivant

Par

Publié le 31/10/2024

Article réservé aux abonnés

En ce jour d’Halloween, peut-être avez-vous envie d’une de ces histoires effrayantes qui hérissent le poil ? J’en ai une pour vous ! Elle ne date pas d’hier, mais son épilogue se joue en ce moment car une enquête vient tout juste d’être ouverte par les autorités fédérales et de l’État du Kentucky où les faits se sont passés. C’est l’histoire (pas drôle du tout) d’Anthony Thomas « TJ » Hoover. En octobre 2021, cet Américain de 36 ans fait une overdose massive. Par chance, il n’est pas seul et on l’emmène très vite à l’hôpital Baptist Health de Richmond (Kentucky, USA). Sur place, les médecins le prennent en charge, tentent tout pour sauver le trentenaire mais finissent par le déclarer en état de mort cérébrale. Comme toujours dans ces cas-là – surtout lorsque le patient est jeune – on s’enquiert de son statut vis-à-vis du don d’organes… L’homme est inscrit sur la liste des donneurs, la sœur du patient donne son consentement, l’opération de prélèvement d’organes est donc organisée dans la foulée. Mais une fois installé sur le billard, les médecins préleveurs ont la mauvaise surprise de voir leur bonhomme s’agiter en tous sens puis se réveiller carrément et se mettre à pleurer. Si les professionnels ont eu la peur de leur vie, on n’ose imaginer celle du malheureux, mal diagnostiqué… Remis sur pied en quelques jours, Anthony Thomas « TJ » Hoover est toujours vivant aujourd’hui. L’enquête récemment ouverte tente de déterminer les circonstances de l’événement. Quoi qu’il en soit, même si les spécialistes Français assurent qu’« un tel incident serait strictement impossible », la médiatisation ces derniers jours de ce cas hors-norme (à supposer qu’il soit réel) a commencé à causer des dégâts dans l’Hexagone. « Nous avons relevé (…) une augmentation nette du nombre d’inscriptions sur le registre national des refus » a ainsi signalé dans un communiqué l’Agence de la biomédecine (ABM) qui estime que l’information « hautement suspecte du point de vue des anesthésistes français » diffusée à l’origine par des médias américains pénalise sérieusement les patients en attente de greffe. Authentique ou pas, cette histoire, n’est décidément pas très drôle.

Didier Doukhan