Un pharmacien de Berck-sur-Mer (Hauts-de-France) a été condamné à 18 mois de prison, dont 13 avec sursis ainsi qu'à une interdiction de gérer une pharmacie pendant 5 ans. Il est accusé d'avoir détourné plus de 800 000 euros entre 2018 et 2020 mais aussi d'avoir usurpé l'identité de plusieurs médecins, dont son ex-femme, pour délivrer, à l'aide de fausses ordonnances, des médicaments qu'il surfacturait. Une somme qu'il devra également rembourser.
C'est pour escroquerie, faux, usage de faux et abus de bien social qu'un pharmacien de 42 ans vient d'être condamné par le tribunal judiciaire de Boulogne à 18 mois de prison, dont 13 avec sursis, ainsi qu'à une interdiction de gérer une pharmacie pendant 5 ans. Le pharmacien se retrouve également dans l’obligation d’indemniser les parties civiles, dont la CPAM de la Somme, qui estime le préjudice à 831 790 euros.
Selon « La Voix du Nord », entre janvier 2018 et septembre 2020, le pharmacien, titulaire de la pharmacie Courtot à Berck (fermée en février suite à une liquidation judiciaire) aurait falsifié 422 prescriptions médicales, engendrant 1 890 fausses facturations. Pour s'y prendre, le gérant de l’officine avait notamment utilisé l’ordonnancier de son ex-femme, médecin, pour rédiger et signer certaines des prescriptions. Il lui est aussi reproché d’avoir surfacturé des médicaments, dont des anticancéreux particulièrement onéreux.
Le quadragénaire a également effectué des prélèvements sur le compte de sa société pour payer des bouquets de chaînes télévisées, pour acheter de l’alcool et régler des amendes routières.
Aujourd'hui pharmacien adjoint en Picardie, il a reconnu l'intégralité des faits reprochés, à l'exception de l'abus de bien social : « J’ai pris la plus mauvaise des décisions. En tant que responsable, j’ai commis ces actes frauduleux pour maintenir à flot la pharmacie », a-t-il expliqué au tribunal. Il a en effet justifié ses actes par la chute de sa trésorerie, suite à la perte de plus de 50 % de sa patientèle liée aux départs successifs de médecins libéraux. Depuis, il se dit « soulagé d’exercer son métier de pharmacien sans regarder la trésorerie tous les soirs ».
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