En Auvergne-Rhône-Alpes, un trafic de médicaments a été démantelé suite à une enquête au long cours. Cinq hommes originaires de la région lyonnaise ont été mis en examen et incarcérés cette semaine selon les informations du journal « Le Parisien ».
Il aura fallu près de deux ans aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et aux gendarmes de Villefranche-sur-Saône (Rhône) pour mettre fin à un vaste trafic de médicaments. Tout commence en mars 2020, lorsque les gendarmes apprennent que plusieurs hommes visitent des pharmacies de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le but de se faire remettre des médicaments psychotropes, en premier lieu de la prégabaline (Lyrica). Des médicaments qu'ils parviennent à obtenir grâce à de fausses ordonnances mentionnant le nom de vrais médecins, vraisemblablement achetés sur le dark Web, affirme « Le Parisien ». Échappant à la vigilance des pharmaciens qui les ont servis, les trafiquants auraient réussi à récupérer des centaines de médicaments, dans le but de les revendre.
Après investigations, les gendarmes vont identifier huit personnes vivant dans la région lyonnaise. Ils découvrent l'existence d'un véritable réseau, parfaitement organisé, qui n'hésitait pas à se rendre parfois à l'étranger pour obtenir les médicaments convoités. Des opiacés, de la prégabaline, mais aussi du Rivotril, étaient ensuite revendus à Lyon et à Grenoble. Leurs clients ? Des toxicomanes ou des mineurs isolés. Des enfants souvent originaires d'Afrique du Nord, arrivés clandestinement en France et contrôlés par des hommes qui n'hésitent pas à les droguer afin de leur faire commettre différents larcins.
En début de semaine, les huit hommes soupçonnés d'appartenir au réseau ont été interpellés. À leur domicile, les enquêteurs ont retrouvé des centaines de comprimés, des boîtes de médicaments et de fausses ordonnances. Cinq d'entre eux ont finalement été mis en examen pour « escroquerie, obtention de médicaments psychotropes à l’aide d’ordonnances fictives et usage de faux » puis ont été placés en détention provisoire. Le montant du préjudice pour la Sécurité sociale est encore inconnu.
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