Un groupe réputé de chercheurs scandinaves a porté plainte contre l’Agence européenne du médicament, qui n’aurait pas pris en considération des alertes sur les effets secondaires possibles du vaccin contre le papillomavirus.
Le « Nordic Cochrane », un groupe très sérieux de chercheurs scandinaves, a récemment porté plainte contre l’Agence européenne du médicament (EMA). Cette dernière est accusée d'avoir mal évalué les effets secondaires du vaccin anti-HPV. La plainte, portée auprès de la médiatrice européenne, a été déclarée recevable le 5 décembre, révèle « Le Monde ». Les chercheurs n’attaquent pas le vaccin HPV, mais bien l’EMA à laquelle ils reprochent de ne pas avoir pris en considération des données concernant la sécurité du vaccin HPV.
Tout commence en juillet 2015 : un médecin danois signale aux autorités sanitaires de son pays plusieurs dizaines de cas de jeunes filles qui ont présenté dans les mois suivant une vaccination contre le HPV des troubles peu spécifiques, tels que des cas de fatigue chronique, de douleurs régionales, ou encore de tachycardie orthostatique posturale. L’autorité de santé danoise relaye ces remontées à l’EMA afin qu'elle enclenche une réévaluation des effets secondaires du vaccin. Mais l’agence européenne se contente de rédiger un rapport qui ne prend pas position : il n’infirme ni n’exclut un lien entre le vaccin et ces effets secondaires. Les chercheurs, dont le travail n’a pas été pris en considération, n’en restent pas là. « L'EMA n’a pas respecté les droits des citoyens de connaître les incertitudes concernant la sécurité des vaccins contre l'HPV », indiquent-ils, tout en soulignant le manque de transparence de l’EMA et son manque d’indépendance envers l’industrie pharmaceutique. « Si les données des chercheurs scandinaves ne prouvent pas que le vaccin HPV est en cause, cela devrait être une priorité de santé publique de chercher à le savoir », concluent les auteurs de la plainte.
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