La grippe aviaire pourrait-elle bientôt représenter une menace pour l'Homme ? L'Organisation mondiale de la santé (OMS), estime que la hausse des cas chez d'autres animaux que les oiseaux pourrait en être le signe. « Le H5N1 est une infection grippale qui a débuté principalement chez les volailles et les canards. Ces deux dernières années, elle s’est propagée efficacement au point de devenir une zoonose mondiale », constate Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’OMS.
Un taux de létalité de 52 %
En effet, depuis 2020, le nombre de foyers frappés augmente exponentiellement chez les oiseaux sauvages et domestiques. Loin d’être confinée aux volatiles, la grippe aviaire a été détectée chez d’autres espèces, notamment les chèvres, les cochons, les renards, les chats, les chiens mais aussi les vaches. Et les humains ne sont pas épargnés. Quelques semaines avant l’alerte de l’OMS, un cas de contamination humaine aux États-Unis avait été rapporté par les autorités sanitaires américaines. L'infection aurait été transmise par une vache laitière porteuse du virus, qui se serait ensuite propagé aux bovins d’autres régions, dont le Kansas, le Nouveau-Mexique, le Michigan et l'Idaho.
Si le risque de transmission à l’Homme reste, de l’aveu même de l’OMS, relativement faible, l’organisation considère qu’il doit être surveillé de près. « Nous devons nous préparer à tout changement de statu quo », avait alerté en février son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Bien qu’aucun cas de transmission entre humains n’ait pour l’instant été recensé, l’OMS s’inquiète des conséquences sanitaires potentielles que représenterait cette éventualité. Car entre le 1er janvier 2003 et le 1er avril 2024, sur 889 cas humains de H5N1 recensés dans 23 pays, 463 ont entraîné la mort, soit un taux de létalité de 52 %.
Or, selon l’OMS, les cas recensés pourraient n’être que la partie émergée de l’iceberg. Jeremy Farrar souligne que les systèmes de surveillance des infections « ne sont jamais suffisants ». Preuve en est, des données génétiques récentes indiquent que la propagation de la grippe aviaire au sein du bétail américain date de fin 2023, soit au moins 5 mois avant sa détection.
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