Récemment qualifiée de « cochonnerie » par le ministre délégué chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, la poudre blanche Sniffy, vendue sur Internet et dans des bureaux de tabac, va être interdite en France.
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin a annoncé avoir signé un arrêté d'interdiction concernant Sniffy, un produit présenté comme énergisant et commercialisé depuis quelques mois en France. Cette poudre blanche, qui n’est pas sans rappeler la cocaïne par son aspect et son mode d’administration, était dans le viseur des autorités françaises depuis déjà plusieurs semaines. « Ma crainte c'est celle d'une très mauvaise habitude, parce qu'une poudre blanche que vous commencez à sniffer c'est parfaitement addictif et le lien avec des produits illicites est évident » a commenté Catherine Vautrin ce mercredi depuis l'hôpital Necker à Paris où elle visitait les équipes du SAMU de Paris.
La ministre avait saisi la Commission européenne le 3 juin pour demander l'autorisation de prendre un arrêté d'interdiction concernant ce produit. Une requête à laquelle Bruxelles a donc répondu favorablement. L'arrêté devrait être publié dans la semaine au « Journal officiel » pour entrer en application.
Le gouvernement avait déjà annoncé fin mai son intention d'interdire cette poudre blanche à inhaler par le nez. Théoriquement interdite aux mineurs, Sniffy est vendue avec une pipette et se décline en plusieurs saveurs. Elle est disponible sur Internet et chez certains buralistes au prix de 14,90 euros l’unité. Le produit agit pendant 20 à 30 minutes et contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, de la taurine ou encore de la maltodextrine. Selon ses promoteurs, les ingrédients contenus dans Sniffy permettent de « booster son immunité, de développer sa masse musculaire, de mieux récupérer » et plus globalement, d’améliorer ses performances physiques. Cible de nombreuses critiques, la marque s’était défendue, affirmant que son produit était « totalement conforme à la loi ». Des arguments qui n’auront donc pas pesé bien lourd. Dans quelques jours, Sniffy sera bien illégal sur le territoire français.
Avec l’AFP
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