Dénonçant la vente illégale de sachets de nicotine aux jeunes, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) porte plainte pour trafic de substances vénéneuses classées sur la liste I, et partage une pétition demandant leur interdiction de vente.
À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2024, qui se déroule le 31 mai et a pour thème la protection des jeunes contre le marketing de l’industrie du tabac, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) s’est exprimé contre la commercialisation des sachets de nicotine auprès des jeunes.
Ces sachets, qui peuvent contenir jusqu’à 20 mg de nicotine « font l’objet de stratégies de marketing agressives, en dehors de tout cadre réglementaire (publicité, vente aux mineurs). La commercialisation de ces produits étant illégale, le CNCT a déposé une plainte auprès du procureur de la République pour trafic de substances vénéneuses classées en liste I, et appelle les pouvoirs publics à garantir l’interdiction de vente de ces produits », déclare l’association dans un communiqué, qui renvoie également vers une pétition demandant le retrait de leur vente.
Pour appuyer sa position, le CNCT rappelle que, depuis mai 2016, les fabricants des produits du tabac et du vapotage ont l’obligation de déclarer à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) les informations relatives à leurs produits (composition, émissions, toxicité…) avant de les commercialiser. Or « aucune donnée n’existe pour les sachets de nicotine actuellement vendus en France », constate le CNCT. Et, dans la mesure où ils « ne disposent pas d’autorisation de mise sur le marché et n'appartiennent pas à la catégorie des exceptions concernant les produits à la nicotine autorisés », leur commercialisation serait donc illégale et s’apparenterait à la commercialisation d’une substance vénéneuse inscrite sur la liste I.
De plus, selon un baromètre du CNCT sur les stratégies marketing de l’industrie du tabac, sur 185 lieux de vente de produits du tabac visités par l'association, 60 % vendaient des sachets de nicotine et 55 % en faisaient la publicité. Un phénomène également « très important sur les réseaux sociaux », avec 239 publicités sur Instagram. Des pratiques d’autant plus préoccupantes « qu’aucune vérification rigoureuse de l’âge n’est effectuée sur les sites Internet vendant les sachets de nicotine », dénonce le CNCT.
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp