L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) vient d’essuyer un rejet du Conseil d’État qu’il avait saisi sur la baisse drastique du tarif du dépistage Covid.
Il y a près d’un an, la rémunération perçue par les pharmaciens pour la réalisation des tests antigéniques (TAG) chutait de 3,50 euros à 16,50 euros. Une mesure prise par l’assurance-maladie, immédiatement contestée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Dans la foulée, le syndicat avait déposé en mai un recours auprès du Conseil d’État afin d’obtenir l’annulation de cette décision. L’USPO estimait que la différence de rémunération entre pharmaciens et les autres professionnels de santé était injustifiée.
Le 1er mars, le Conseil d’État a cependant rejeté la requête des pharmaciens. Selon les motifs invoqués et relayés par l’USPO, la rémunération plus basse allouée aux officinaux s’explique par « les conditions dans lesquelles les pharmaciens ont réalisé ces tests comparables à celles d’un dépistage collectif ». Par ailleurs, le Conseil d’État estime que cette baisse de tarif n’a eu aucune influence sur la motivation des pharmaciens à réaliser ces tests, le nombre de TAG étant resté équivalent à celui de l’année précédente.
Face à ces arguments, l’USPO ne cache pas son agacement. Ils ne tiennent en effet pas compte, selon le syndicat, du fait que le réseau officinal est composé de 21 000 entreprises individuelles. Ni de l’investissement de chacune de ces pharmacies « pour dépister et ralentir la diffusion de l’épidémie quand les laboratoires n’arrivaient pas à absorber la demande des patients ». À quelques mois du début des négociations sur le volet économique de la convention pharmaceutique, cette position des pouvoirs publics envoie un signal inquiétant. Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, assure que son objectif sera de défendre l’engagement des pharmaciens et des conditions favorables à un exercice officinal répondant aux attentes des patients.
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