La demande des syndicats de pharmaciens a été entendue. Le tarif maximal de vente des autotests Covid spécialement destinés aux enfants passe à 5,20 euros. Une hausse bienvenue pour « récompenser l’innovation française » et permettre aux pharmaciens de se procurer plus largement ces tests appréciés des familles.
Un arrêté paru ce matin au « Journal officiel » entérine une hausse de prix pour les autotests Covid-19 spécialement conçus pour les enfants. Les pouvoirs publics soulignent que « le dépistage par autotests pour les enfants doit être adapté et facilité par le recours à des autotests spécifiques » et prennent en compte le fait que « leurs coûts de fabrication sont plus élevés que ceux destinés aux adultes alors que leur part de marché est moindre ». Leur prix maximal de vente passe donc de 4,10 euros à 5,20 euros, et le prix d’achat en gros augmente de 3,70 euros à 4 euros.
Une bonne nouvelle pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui plaidait en faveur de cette hausse, non seulement pour rémunérer correctement l’investissement des confrères, mais aussi pour « récompenser l’innovation française » alors même que les pouvoirs publics défendent le développement de « filières françaises de qualité ». En outre, cette hausse envoie « un signal d’apaisement dans un contexte de baisse de prix des tests ».
Pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, cette hausse va certainement aider à un approvisionnement plus large des pharmacies et faciliter la vie des familles. « Je propose ces autotests spécifiques depuis qu’ils sont disponibles et ils sont très appréciés des enfants. Beaucoup d’entre eux ont été de multiples fois cas contact et ont dû se faire tester de nombreuses fois. Quand on leur présente l’autotest enfants, ils sourient, ce qui n’est pas du tout le cas avec les autres tests. » Il précise, par ailleurs, que cette hausse de prix concerne uniquement les tests conçus spécifiquement pour les enfants : « Il ne faudrait pas penser que le prix d’un test non spécifique serait différent selon qu’il est vendu pour un adulte ou un enfant. »
La hausse de prix est aussi un motif de satisfaction pour la société française AAZ dont le test spécifique pour les enfants « possède à la fois le statut de test antigénique et d’autotest ». À ce titre, elle rappelle les différentes tarifications en vigueur pour le pharmacien :
• en cas d’utilisation en tant que test antigénique chez un enfant de moins de 12 ans, la prise en charge par l’assurance-maladie est de 16,30 euros (5 euros pour le test et 11,30 euros pour le prélèvement)
• en cas de distribution aux professionnels de santé en tant que test antigénique, la prise est charge est de 50 euros la boîte de 10 tests
• en cas de dispensation en tant qu’autotest aux cas contact, la prise en charge est de 5,10 euros (4,10 euros pour l’autotest et 1 euro d’honoraire)
• enfin en cas de vente en tant qu’autotest, son prix limite est désormais de 5,20 euros
Le groupe AAZ indique qu’il continuera à appliquer le prix de vente en gros de 3,70 euros (et non le nouveau prix limite de 4 euros), de façon que cette revalorisation permette « désormais à l’officine de dégager une marge décente tant pour sa dispensation que pour sa vente, au regard de son implication dans la crise sanitaire ». De plus, « AAZ s’inscrit comme partenaire solidaire des pharmaciens et a décidé d’absorber la dernière baisse de la prise en charge du test antigénique en baissant le prix d’achat de son test antigénique COVID-VIRO de près de 1 euro dès aujourd’hui ».
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