Les chiffres d’IQVIA, relayés par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), confirment les débuts timides de la campagne de vaccination antigrippale cette année. Le président du syndicat, Pierre-Olivier Variot, estime que les autorités compétentes doivent en faire beaucoup plus au niveau de la communication pour convaincre les Français de se faire vacciner.
Après cinq jours de campagne cette année, le nombre de Français à s’être fait vacciner contre la grippe était le plus bas depuis six ans. Selon les données de GERS Data, un recul de précisément 20 % du nombre de vaccinations par rapport aux cinq premiers jours de la campagne 2023. Les chiffres donnés par IQVIA vont dans le même sens. Après quinze jours de campagne, soit au 30 octobre, le nombre de doses délivrées par les pharmaciens en 2024 (environ 3,1 millions) est inférieur de 16 % par rapport au total enregistré en 2023 à la même période. Une baisse qui représente tout de même 600 000 doses en moins. Point positif, le nombre d’injections réalisées par les officinaux, lui, diminue beaucoup moins fortement (-4 % par rapport aux quinze premiers jours de 2023).
Comme l’observe Pierre-Olivier Variot, cette relative désaffection est davantage marquée chez les plus de 65 ans, qui bénéficient pourtant de bons de prise en charge et constituent le cœur de cible de la campagne. Le président de l’USPO estime qu’il est grand temps de réagir. « Il ne faut pas attendre mi-janvier pour faire quelque chose. Les autorités doivent relancer dès maintenant leur campagne de communication », demande-t-il. Il estime par ailleurs que les pouvoirs publics n’évoquent pas suffisamment les risques liés à la grippe auprès du public. « On ne parle pas assez des dangers liés à cette maladie. La communication des autorités est trop édulcorée », regrette-t-il.
Pierre-Olivier Variot invite les pharmaciens à continuer à se montrer proactifs au comptoir et à saisir toutes les opportunités de convaincre des patients de se faire vacciner. « Il faudrait aussi que nos logiciels métier nous envoient des alertes, des pop-up, quand nous recevons un patient de plus de 65 ans qui n’a pas encore été vacciné. Ainsi, nous serions tout de suite informés et nous pourrions lui proposer directement une vaccination contre la grippe », suggère le président de l’USPO.
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