À l’occasion de la Journée mondiale des pharmaciens qui se tient samedi 25 septembre, la profession lance une campagne pour promouvoir le rôle du pharmacien dans les soins primaires et développer le réflexe pharmacien chez les Français. Principalement digitale, elle peut être relayée dans les officines par le biais d’affiches fournies par les syndicats.
À l’initiative de l’association Nouvelle ère de Santé ou NèreS (ex-AFIPA), une campagne de communication va se déployer dès demain et jusqu’au mois de février pour inciter les Français à acquérir le réflexe de consulter la pharmacie pour la prévention et le traitement des affections courantes du quotidien. L’idée, tirée de la campagne « Think Pharmacy First » déployée au Royaume-Uni, est de rendre visible le rôle et les compétences des pharmaciens. Sa signature : « Ma pharmacie, mon conseil santé ! ». C’est d’ailleurs le nom du site dédié qui sera accessible dès samedi, précise Antoine Bon, vice-président de NèreS.
L’objectif est de reconduire cette campagne régulièrement avec une adaptation aux saisons. Ainsi, la campagne lancée demain jusqu’en février cible les maux de l’hiver. Diffusée sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, YouTube…), elle met en scène des instants de la vie courante où le simple fait de demander conseil à son pharmacien permet de trouver des solutions aux problèmes de santé du quotidien, tout en assurant le bon usage du médicament.
Financée à hauteur de 100 000 euros par NèreS, l’opération de communication est soutenue par les deux syndicats de pharmaciens qui vont diffuser les affiches de la campagne auprès des officines et les mettre à disposition sur leurs sites Internet respectifs. Un partenariat évident pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui estime que « la pharmacie doit devenir la porte d’entrée du système de santé », la crise du Covid ayant démontré les capacités du réseau. « Le pharmacien peut orienter dans le parcours de soins, soit vers un médecin si un diagnostic est nécessaire, soit accompagner le patient et lui délivrer le médicament adapté », renchérit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) est aussi partenaire du projet car, explique son président, Numan Bahroun, les étudiants souhaitent participer au développement du réflexe pharmacien.
Pour améliorer encore la prise en charge des patients et leur sécurité, les quatre partenaires de la campagne plaident pour l’inscription au dossier pharmaceutique (DP) de toute délivrance sur les conseils du pharmacien et appellent à la mise à disposition de médicaments innovants dans l’arsenal officinal. « L’innovation médicale ne doit pas concerner que la prescription », souligne Gilles Bonnefond, porte-parole de l'USPO.
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