Après une enquête sur des mélanges de composants des vaccins Johnson & Johnson (J & J) et AstraZeneca dans une usine américaine, détectés en mars, plusieurs lots de vaccin J & J ont été interdits. En Europe, l’Agence du médicament recommande de n’utiliser aucun des vaccins fabriqués dans cette usine « à peu près dans le même temps » que les lots contaminés, même s’ils ne font pas partie des lots concernés.
L’enquête n’est pas terminée mais les premières conclusions de l’Agence américaine du médicament (FDA) ont permis de faire un tri entre les lots « contaminés » et les autres, et ainsi d’autoriser deux lots du vaccin J & J (Janssen en Europe) à être distribués aux États-Unis ou exportés, soit environ 10 millions de doses. D’autres lots font en revanche l’objet d’un veto de la FDA, ce qui représenterait 60 millions de doses.
Cette enquête a été lancée en mars dernier, lorsque des tests de contrôle avaient révélé des mélanges de composants des vaccins AstraZeneca et J & J dans une usine américaine, chez le sous-traitant Emergent BioSolutions. 15 millions de doses avaient alors été déclarées inutilisables, la fabrication du vaccin AstraZeneca a été retirée de ce site et celle du vaccin J & J suspendue le temps de l’enquête. La FDA a précisé qu’il n’était pas encore question de relancer la production dans cette usine, des travaux étant encore en cours avec les responsables de J & J et d’Emergent BioSolutions et d’autres lots du vaccin J & J attendent une décision de la FDA. De plus, au moins 60 millions de doses du vaccin AstraZeneca produites dans cette usine doivent aussi être examinées par l’autorité sanitaire.
Plusieurs pays sont impactés par cette décision américaine, tel que l’Afrique du Sud, qui a indiqué samedi que « 2 millions de doses » en stock sont concernées, ou encore le Canada, qui a renoncé vendredi à distribuer 300 000 doses du vaccin J & J. Mais par mesure de précaution, l’Agence européenne du médicament (EMA) va encore plus loin dans ses recommandations. Même si les lots concernés par l’interdiction américaine n’étaient pas destinés à l’Europe, l'agence préconise de ne pas utiliser l’ensemble des vaccins fabriqués dans la même usine « à peu près en même temps » que les lots contaminés. Un principe de précaution qui va donc augmenter largement le nombre de doses à mettre au rebut. Si la France ne s’est pas encore exprimée sur le sujet, la Belgique a déjà indiqué qu’elle allait devoir jeter 2,4 millions de doses du vaccin de Janssen.
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