La vaccination des adolescents contre le papillomavirus a fortement augmenté en France depuis le démarrage de la campagne au collège, y compris en médecine de ville, mais reste encore à améliorer, selon Santé publique France.
« En tenant compte des vaccinations au collège ainsi qu’en cabinet libéral », la couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus (HPV) a progressé de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons de 12 ans, entre le début et la fin de la première phase ciblant les élèves de 5e, selon les données de Santé publique France. Globalement, en ville et en collège, la proportion de filles nées en 2011 ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-HPV est ainsi estimée à 55 % fin 2023 et à 41 % pour les garçons. C’est donc au collège, mais aussi en ville que ces jeunes se sont fait vacciner.
En effet, selon les chiffres officiels provisoires obtenus début février, seulement 10 % des collégiens de 5e avaient reçu une première dose dans le cadre de la campagne de vaccination au collège lancée en octobre 2023, alors que le ministère de la Santé en espérait 30 %. La campagne « a permis de proposer une vaccination gratuite et accessible au plus grand nombre, mais aussi de sensibiliser les jeunes et les parents, avec un effet positif probable sur la vaccination en ville », analyse le ministère de la Santé. Santé publique France a aussi constaté une augmentation des couvertures vaccinales chez les adolescents plus âgés « plus importante que les années précédentes ». Vantant des résultats globaux « au-delà de ce qu'on avait comme objectif », le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s'est félicité sur « LCI » que « 400 000 adolescents de 12 ans cette année aient été vaccinés, soit la moitié de la classe d’âge ». Néanmoins, « ces couvertures vaccinales méritent encore d’être améliorées chez la jeune fille et surtout chez le jeune garçon », déclare Santé publique France. L’objectif est d'atteindre 80 % à l’horizon 2030.
Par ailleurs, cette vaccination est sûre et efficace, comme le confirme l’agence du médicament (ANSM) dans un rapport sur les 49 cas de pharmacovigilance déclarés après vaccination dans les collèges, publié le 29 avril. « Aucun signal de sécurité n’a été détecté avec Gardasil 9. Les cas déclarés sont majoritairement des effets post-vaccinaux connus et non graves de ce vaccin : des réactions au site d’injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation), des céphalées, des sensations de vertige, des troubles gastro-intestinaux, de la fièvre ou de la fatigue. Tous ces effets peuvent apparaître rapidement après la vaccination et durent peu de temps », résume l’ANSM.
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