Il est trop fréquent qu’une BZD soit prescrite à un sujet âgé (> 65 ans), a fortiori très âgé (> 85 ans), bien qu’il s’agisse alors d’un « médicament potentiellement inapproprié » au regard de son index thérapeutique dans ce contexte. Sédation, troubles psychomoteurs et cognitifs avec désorientation, réactions paradoxales, hypotonie expliquent le risque élevé de chute avec fracture du col du fémur car l’âge rend plus sensible à l’action de ces médicaments : altérations sensorielles, trouble du contrôle postural, fréquente polymédication (antihypertenseurs, antidépresseurs, anticholinergiques, etc.), réduction de la population neuronale et de l’expression des récepteurs entraînant leur rapide saturation. Cette iatrogénie peut aller jusqu’à faire porter un diagnostic erroné de démence. L’insuffisance hépatique et/ou rénale explique que les BZD s’accumulent dans l’organisme d’autant que leur prescription n’est que rarement adaptée au poids et aux paramètres physiopathologiques : la dose prescrite à un patient > 65 ans doit être réduite de moitié par rapport à la norme. Si elle est incontournable, le choix portera sur une BZD peu métabolisée (oxazépam, lorazépam).
BZD et âge : liaison dangereuse !
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Publié le 23/06/2022
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Source : Le Quotidien du Pharmacien
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