Les médicaments contenant du tramadol, de la codéine et par extension de la dihydrocodéine, seuls ou en association, devront être prescrits sur ordonnance sécurisée à compter du 1er décembre, décide l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ce 26 septembre. Dosage, posologie et durée de traitement devront être rédigés en toutes lettres par le prescripteur. Et ce n’est pas fini : comme pour le tramadol, la durée de prescription de la codéine (et par extension de la dihydrocodéine) sera réduite à trois mois. Une nouvelle ordonnance sera nécessaire pour poursuivre le traitement. « Les prescriptions établies avant le 1er décembre demeureront valables jusqu’à leur terme », précise cependant l’ANSM.
Des mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine
Les différentes mesures imposées ces dernières années (codéine sur liste en 2017, réduction de la durée de prescription du tramadol en 2020, petits conditionnements de tramadol en 2023…) n’auront donc pas suffi pour réduire les risques de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage. L’ANSM a encore durci les règles et compte mettre en place des mesures supplémentaires pour mieux informer les patients. « Nous envisageons notamment de demander aux laboratoires d’apposer des mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine », annonce l’instance sanitaire.
Comme pour le tramadol, la durée de prescription de la codéine sera réduite à trois mois
Pour rappel, les médicaments contenant du tramadol ou de la codéine sont prescrits sur une durée la plus courte possible : 3 à 14 jours en cas de douleurs aiguës, traitement réévalué à trois mois pour les douleurs chroniques. Le pharmacien délivre le plus petit conditionnement possible.
Enfin, pour éviter un syndrome de sevrage, l’arrêt du traitement doit rester progressif, quelle que soit la durée du traitement. Les opioïdes sont à utiliser avec précaution chez les patients épileptiques car ils peuvent réduire le seuil de crise.
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Christelle Degrelle