La rétinopathie diabétique peut être diagnostiquée à l’occasion d’une consultation pour diminution de l’acuité visuelle, au terme d’une période prolongée d’évolution totalement silencieuse. Souvent, elle le sera lors de l’examen ophtalmologique systématique accompagnant toute découverte d’un diabète ou lors de la surveillance annuelle du patient atteint de diabète.
Le dépistage et la surveillance de la rétinopathie diabétique reposent sur l’examen biomicroscopique de la rétine (après dilatation pupillaire) que complètent des photographies du fond de l’œil. L’ophtalmologiste peut ainsi repérer l’existence, au niveau de la rétine, de micro-anévrismes, d’hémorragies, d’anomalies veineuses, d’un épaississement (signant l’existence d’un œdème maculaire), d’exsudats, etc. La réalisation régulière de cet examen chez le sujet diabétique permet de détecter suffisamment tôt la rétinopathie pour la traiter et en limiter l’évolution. La Haute Autorité de Santé (HAS) a défini en 2010 les critères de qualité de chacune de ces méthodes de diagnostic :
- La biomicroscopie réalisée par l’ophtalmologiste est validée par la HAS ;
- La rétinographie couleur est validée sous certaines conditions de réalisation (par exemple qualité des clichés…) ;
- Il est également possible de procéder au dépistage de la rétinopathie grâce à une lecture différée de rétinographies en couleurs réalisées par un autre professionnel que l’ophtalmologiste. La HAS valide cette modalité pour des populations âgées de moins de 70 ans sous certaines conditions (portant notamment sur la qualité de la transmission des images ou des résultats, sur une lecture faite obligatoirement par un ophtalmologiste dans un délai d’une semaine maximum après la prise des clichés).
D’autres examens sont réalisés par l’ophtalmologiste dans des circonstances précises :
- L’angiographie fluorescéinique complète la photographie du fond de l’œil : elle facilite le traitement par photocoagulation des œdèmes maculaires. Le médecin injecte dans une veine du coude de la fluorescéine, puis observe le passage du colorant dans les vaisseaux rétiniens. Les clichés pris successivement permettent d’apprécier la perfusion capillaire et l’étendue de la zone ischémiée.
- La tomographie en cohérence optique est essentielle au diagnostic et au suivi de l’œdème maculaire. Elle permet de suivre l’évolution des kystes et des dépôts d’exsudats.
- L’échographie oculaire permet, si une hémorragie massive dans le corps vitré empêche de voir le fond de l’œil, de dépister un éventuel décollement de la rétine par traction.
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