Alors que le diabète atteint désormais 14 % de la population mondiale, la Fédération française des diabétiques souligne les différences qui existent entre hommes et femmes sur les caractéristiques de la maladie ainsi que sur sa prise en charge.
À l’occasion de la Journée mondiale du diabète ce 14 novembre, le « Lancet » publie une étude révélant que la fréquence du diabète (de types 1 et 2) a doublé dans le monde depuis une trentaine d'années. En effet, 14 % des adultes étaient diabétiques en 2022, contre 7% en 1990, selon cette étude. En tenant compte de la hausse de la population, les chercheurs estiment que plus de 800 millions de personnes sont diabétiques, contre moins de 200 millions au début des années 1990.
De son côté, la Fédération française des diabétiques (FFD) profite de cette Journée mondiale pour aborder les différences qui existent entre les hommes et les femmes, sur les caractéristiques de la maladie mais également sur sa prise en charge.
Tout d’abord, « les hommes sont davantage touchés par le diabète de type 2 à un âge plus précoce que les femmes et avec une charge pondérale plus faible. La prévalence du diabète en France métropolitaine en 2022 était de 5,48 % pour les femmes contre 7,18 % pour les hommes », précise la FFD. Ensuite, les femmes, une fois diagnostiquées avec un diabète de type 2, sont exposées à un risque cardiovasculaire accru par rapport aux hommes : « +27 % de risque d’accident vasculaire cérébral et +44 % de risque de maladie coronarienne », selon une étude du « Lancet » datant de 2017*.
Par ailleurs, le diagnostic de la maladie et sa prise en charge sont moins bons chez les femmes. Déjà, car elles ont tendance à négliger leur santé en raison d’une pression sociale et des responsabilités familiales. « Cette situation entraîne une gestion inappropriée de la maladie, des retards dans les consultations médicales et une mauvaise adhésion aux traitements », évoque la FFD. Ensuite, car elles reçoivent moins fréquemment les traitements et soins recommandés, et ont ainsi moins de chance d’atteindre les objectifs thérapeutiques en matière de glycémie et de lipides.
Devant ces différences, la Fédération française des diabétiques estime qu’il faut mettre en place approche personnalisée dans la gestion du diabète en fonction du genre. Notamment, en adaptant les recommandations en fonction du sexe ; en mettant en place des actions de prévention des risques liés à la ménopause, comme les complications cardiovasculaires ; et enfin en informant et formant les médecins sur la prise en charge différenciée selon le genre, pour assurer un meilleur parcours de soins.
* The Lancet « Sex disparities in diabetes : bridging the gap », 2017
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