Face à une progression exponentielle de l’obésité et du surpoids en France, la fédération SOS Hépatites et maladies du foie alerte sur la consommation de sucre, et plus particulièrement de sucres ajoutés, facteurs favorisant l’apparition d’hépatite métabolique. Également nommée NASH, elle constitue une véritable menace de santé publique dans les années à venir.
NASH, pour Non alcoholic steatohepatitis. Derrière cet acronyme se cache une véritable bombe à retardement. Ou tout au moins un défi de santé supplémentaire pour le XXIe siècle, selon l’alerte de la fédération SOS Hépatites et maladies du foie à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la NASH. En effet, la NASH augmente les risques dans un contexte où 17 % de la population française est obèse et près d’un adulte sur deux en surpoids. Si on est encore loin des risques encourus par la population britannique, dont 28 % sont touchés par l’obésité, 800 000 personnes sont atteintes de NASH aujourd’hui en France. Plus grave encore, un quart d’entre elles souffre de complications graves telles que la cirrhose ou la précirrhose responsable de 4 000 nouveaux cas de cancer du foie chaque année.
Parce que les sucres sont plus dangereux encore pour le foie que les graisses et que beaucoup de sucres ajoutés sont consommés inconsciemment, SOS Hépatites et maladies du foie a décidé de tirer la sonnette d’alarme. L’opération « Juin sans sucres ajoutés » a été lancée au début du mois. À la fois challenge personnel et défi collectif, 450 volontaires relateront au jour le jour sur la page Facebook dédiée, leur nouvelle approche alimentaire. L’objectif est d’éliminer de son alimentation quotidienne tout sucre non naturel, mais aussi de réduire tout apport de sucre. Les volontaires se verront proposer un petit questionnaire sur leurs habitudes alimentaires avant le début du challenge, pendant et à la fin. Les résultats seront rendus publics à l’automne.
Pour soutenir cette démarche et sensibiliser de manière plus globale les consommateurs à la présence de sucre dans leur alimentation, SOS Hépatites et maladies du foie publie le « Guide anti-NASH », préfacé par le Pr Jérôme Boursier, secrétaire général de l’Association française pour l’étude du foie (AFEF) et chef du service d’hépatogastroentérologie et oncologie digestive au Centre hospitalier universitaire d’Angers.
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