Selon une analyse d'essais cliniques en cours de revue, le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford réduit de 67 % la transmission du virus, dès la première dose.
La question était jusque-là en suspens. Une étude britannique portant sur le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca et de l'université d'Oxford indique que non seulement les personnes vaccinées sont protégées de la maladie mais qu'elles sont moins à même de la transmettre à d'autres. Ses résultats suggèrent en effet que la première injection permet de réduire de 67 % la transmission du virus. Cette étude doit toutefois être examinée par des pairs avant d'être publiée. Ses auteurs précisent en outre que les tests ont été réalisés avant l'apparition des variants. L'étude montre par ailleurs une efficacité du vaccin de 76 % après une première dose, qui se maintient pendant trois mois, puis atteint 82 % après une deuxième dose injectée trois mois plus tard. Des données qui confortent la stratégie du gouvernement britannique qui, pour vacciner plus largement, avait décidé de différer jusqu'à douze semaines la deuxième dose afin de toucher le plus de monde possible.
La stratégie du gouvernement britannique, qui a approuvé dès décembre des vaccins et a décidé de repousser l'injection de la deuxième dose, a été critiquée, notamment par la France. Contrairement au Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ne recommandent pas le vaccin AstraZeneca au-delà de 65 ans, même si l'agence européenne l'a approuvé pour tous les adultes.
Le gouvernement britannique, qui a administré une première dose à près de 10 millions de personnes, compte sur la vaccination pour permettre une sortie du strict confinement en vigueur au Royaume-Uni, lourdement frappé par le virus qui y a fait plus de 108 000 morts. « Si ces vaccins réduisent la transmission dans la mesure indiquée, cela signifiera que l'assouplissement des restrictions sociales sera possible plus tôt que si nous devions attendre l'immunité collective », a commenté le Dr Gillies O'Bryan-Tear, ancienne présidente de la faculté de médecine pharmaceutique.
Avec l'AFP.
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