Selon une agence sanitaire russe, sept ouvriers travaillant dans une usine de volailles touchée par une épidémie de grippe aviaire en décembre 2020 ont été contaminés par le virus. Les personnes infectées « se sentent bien » et n'ont pas de complications.
Si la souche H5N8 a « franchi la barrière interespèce » en se transmettant de l’oiseau à l’homme, « ce variant du virus ne se transmet pas d’une personne à l’autre à l’heure actuelle », a précisé la cheffe de l'agence sanitaire russe qui a transmis ces informations à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette découverte doit néanmoins inciter à « développer un système de test qui permettra de détecter rapidement les cas de cette maladie chez l’homme » et à « commencer le travail » en vue d’un vaccin, estime le laboratoire qui a détecté ces contaminations.
Comme le rappelle l'OMS, l’homme peut être infecté par les virus de la grippe aviaire des sous-types H5N1, H7N9 et H9N2. Quant à la souche H5N8, qui circule actuellement en France, en particulier dans le Sud-Ouest, son risque de transmission à l'homme n'était pas connu à ce jour. Les ministères de l'Agriculture et de la Santé français ont néanmoins voulu se montrer rassurants suite aux annonces russes, précisant « qu'aucune des analyses menées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) (sur 130 séquences virales complètes), n'avait montré de propriétés laissant craindre un risque de transmission à l’homme du virus de l’influenza aviaire présent sur des volailles en France ».
Des comparaisons vont toutefois être effectuées avec le virus ayant contaminé des personnes en Russie. « Les résultats de la comparaison des séquences du virus russe et des virus circulants sur notre territoire seront communiqués dès que possible », ont ajouté les deux ministères dans un communiqué commun.
Avec AFP
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