Au 9 novembre 2022, 3,9 millions de vaccins contre la grippe ont été remboursés par l’assurance-maladie, contre 5 millions l’année dernière à la même période de la campagne.
« Ces premières données de suivi de la campagne grippe montrent qu’il y a une marge de progression importante pour protéger les personnes à risque », constate donc l’assurance-maladie. D’autant plus qu’« il est à craindre que l’on doive faire face à une épidémiologie des virus hivernaux complexe et inhabituelle cette année, comme en témoignent notamment l’épidémie actuelle de bronchiolite et le passage en phase pré-épidémique de grippe de la Bretagne la semaine du 31 octobre, soit 4 semaines plus tôt que les années précédentes », indique la direction générale de la santé (DGS).
Dans ce contexte, l’assurance-maladie espère que l’ouverture de la vaccination à tous ceux qui le souhaitent depuis le 15 novembre permette, par un effet d’entraînement, d’obtenir l’adhésion des personnes ciblées par les recommandations qui ne seraient pas encore vaccinées. Car c’est bien la vaccination de ces dernières qui reste la priorité de santé publique. « Vacciner les patients ciblés par les recommandations vaccinales est essentiel », martèle l’assurance-maladie. Et surtout, ceux atteints de maladies chroniques (asthme, maladie cardiovasculaire, diabète, sclérose en plaques, obésité, cancer…) qui voient également d’autres risques augmenter en cas de grippe. Ainsi, chez les personnes atteintes d’une maladie chronique cardiovasculaire, le risque d’infarctus du myocarde est 6 à 10 fois plus élevé dans la semaine suivant une infection par le virus de la grippe. Les diabétiques, eux, ont 4 fois plus de risque d’être admis aux urgences en cas de grippe. Chez les asthmatiques, la grippe peut déclencher des crises et aggraver les symptômes de la maladie, même chez des patients souffrant d’un asthme léger ou bien contrôlé. Et chez les patients atteints de BPCO, le virus de la grippe peut déclencher des exacerbations.
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
Élaboration du contenu du futur diplôme universitaire, volonté d'être reconnu comme professionnel de santé à part entière, manque de considération depuis le début de la crise sanitaire…
Préparateur : un métier en pleine mutation
3 questions à…
Christelle Degrelle