La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination de tous les nourrissons contre les méningocoques de sérogroupe B, en utilisant Bexsero (GlaxoSmithKline).
Le vaccin Bexsero était jusqu’à présent recommandé à partir de l’âge de 2 mois chez les personnes à risque élevé de contracter une infection invasive à méningocoques B et pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques (foyers de cas, épidémie, hyperendémie localisée).
Mais la Haute Autorité de santé vient de recommander sa généralisation pour tous les nourrissons à partir de 2 mois, selon le schéma de l’AMM (2 doses plus une dose de rappel). « Cette recommandation vise à favoriser une possible protection individuelle de tous les nourrissons qui persisterait jusqu’à l’âge de 4 ans (selon les données disponibles) et permet de lever la barrière financière, qui est l’une des sources d’inégalités d’accès à ce vaccin », indique la HAS.
Toutefois, l’instance souligne le coût élevé de cette vaccination au regard des bénéfices collectifs attendus, étant donné la faible incidence des infections à méningocoque B (En 2019, 88 cas et 3 décès ont été enregistrés chez les moins de 5 ans) et le prix élevé du vaccin. À ce titre, « une forte diminution du prix du vaccin apparaît ainsi légitime », souligne la HAS. On peut donc s’attendre à ce que le prix de Bexsero, actuellement de 84,08 €, honoraire compris, soit revu à la baisse, dans le cadre d'une prise en charge généralisée chez les nourrissons.
Rappelons que Bexsero est le seul vaccin disponible actuellement chez les personnes de 2 mois et plus contre les infections invasives à méningocoques causées par Neisseria meningitidis du groupe B. Le second vaccin disponible, Trumenba, dispose d’une autorisation de mise sur le marché pour les sujets à partir de l’âge de 10 ans. Le schéma vaccinal des nourrissons, initialement prévu en 3 doses avec une dose de rappel, a été simplifié et ramené à 2 doses avec une dose de rappel en juillet 2018.
La HAS rappelle que la vaccination des nourrissons n’exonère pas de mettre en place une chimioprophylaxie antibiotique pour les sujets contacts de cas sporadiques d’infections invasives à méningocoques B, qui reste le moyen le plus efficace de prévention de cas secondaires.
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