Depuis que la déclaration de l’encéphalite à tiques est devenue obligatoire en France, en mai 2021, la maladie a été repérée dans 17 départements et 71 cas ont été notifiés.
« 71 cas d’encéphalites à tiques ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023, (30 en 2021, 36 en 2022 et 5 en 2023) », selon le premier bilan de Santé publique France (SPF) concernant cette infection. Les données montrent que les cas autochtones (86 %) sont désormais plus nombreux que les cas importés (14 %) et confirment l'extension de cette pathologie auparavant cantonnée aux pays d'Europe centrale et de l'Est (Autriche, sud de l'Allemagne, pays Baltes, République tchèque…).
En France, 17 départements sont concernés : la Haute-Savoie (région ARA) est la plus touchée (14 cas), suivie du Haut-Rhin (11 cas) et du Bas-Rhin (10). Dorénavant, la région Auvergne-Rhône-Alpes est une zone importante de circulation du virus : « Des massifs sont particulièrement à risque, tels que le Forez et la zone de circulation du virus atteint le sud l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une vigilance particulière », détaille Santé publique France.
L’encéphalite à tiques reste asymptomatique chez 70 % des patients. Mais dans 30 % des cas, elle évolue vers une affection grave du système nerveux central. La mortalité est faible, mais les séquelles importantes. Parmi les 71 cas signalés, 37 % ont présenté une méningite, 38 % une encéphalite, 13 % une méningo-encéphalite et 3 % une encéphalomyélite. Seulement sept cas (10 %) n’ont présenté aucun signe neurologique. En tout, 94 % des patients ont été hospitalisés. Quant au mode de transmission, dans plus de la moitié des cas, il s'agissait d'une piqûre par une tique Ixodes. Vient ensuite la consommation de lait cru ou de produits laitiers au lait cru, principalement de chèvre ou de brebis (un quart des cas).
Il n’existe pas de traitement spécifique à la maladie (le traitement est symptomatique). Néanmoins, la vaccination existe et elle est recommandée uniquement pour les voyageurs devant séjourner en zone rurale ou boisée dans les régions d’endémie (Europe centrale, orientale et septentrionale, nord de l’Asie centrale, nord de la Chine et nord du Japon), du printemps à l’automne. Trois vaccins inactivés sont disponibles en France : Ticovac adulte et enfant (Pfizer) et Encepur (GSK).
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Christelle Degrelle