Le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de nombreuses pathologies qui diffèrent selon l'âge. Chez le nourrisson et le prématuré, la plus connue est la bronchiolite mais il peut provoquer d'autres infections graves comme la pneumonie virale, la laryngite, les apnées. Chaque année en France, près de 30 % des nourrissons de moins de deux ans sont touchés par la bronchiolite et 2 à 3 % de l’ensemble des enfants de moins d’un an seraient hospitalisés pour une bronchiolite sévère. Jusqu'à présent, la stratégie de prévention des infections des voies respiratoires inférieures dues au VRS chez les nourrissons reposait sur des mesures d’hygiène et leur immunisation passive via des anticorps monoclonaux. Le système immunitaire des femmes se modifie lors de la grossesse et elles deviennent plus vulnérables aux infections graves. Elles conservent toutefois une bonne réponse immunitaire aux vaccins. Ainsi, la HAS recommande la vaccination et l’immunisation active des femmes enceintes contre le VRS pour obtenir la protection passive chez les nourrissons. L'efficacité du transfert des anticorps maternels au fœtus via le placenta requiert un nombre suffisant d'anticorps et dépend de l'âge gestationnel. Par précaution et dans l’attente de données de pharmacovigilance supplémentaires, la HAS recommande que l'administration du vaccin à la femme enceinte ait lieu uniquement entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée.
Deux stratégies alternatives
Compte tenu du caractère saisonnier du VRS et des données d’efficacité contre les formes sévères qui montrent une protection optimale pendant les six premiers mois après l’accouchement, la HAS recommande que la vaccination soit réalisée chez les femmes enceintes dès la phase pré-épidémique et jusqu’à la fin de la période épidémique (soit de septembre à janvier pour la métropole). Elle recommande préférentiellement l’administration d’anticorps monoclonaux chez le nourrisson né de femme immunodéprimée ; lorsque la vaccination n’a pas été réalisée chez la femme enceinte ou lorsqu’elle n’est probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle entre la vaccination et la naissance de moins de 14 jours) ; en cas d'une nouvelle grossesse après une première vaccination. La HAS précise que la vaccination maternelle et l’immunisation passive par anticorps monoclonaux doivent être expliquées au (x) futur(s) parent(s) afin de permettre leur décision éclairée quant à la protection du nourrisson. Selon une étude menée par Ipsos pour Pfizer, 71 % des femmes enceintes seraient favorables à la vaccination pendant la grossesse pour protéger le bébé à naître. Depuis plus de 10 ans dans plusieurs pays d'Europe, les femmes enceintes sont vaccinées pour se protéger et protéger leurs bébés. En France le HAS recommande le vaccin anticoquelucheux à partir du 2e trimestre, le vaccin contre le Covid 19 (ARNm) et le vaccin antigrippal.
D'après une conférence organisée par Pfizer
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