Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) est indiqué dans le traitement du Covid-19 chez les adultes qui n’ont pas besoin de supplémentation en oxygène et qui présentent un risque accru d’aggravation de la maladie. S’il est actuellement peu prescrit en raison de la faible présence du Covid sur le territoire, il ne faut pas oublier que ce médicament expose à de nombreuses interactions médicamenteuses.
Certaines, notamment avec des immunosuppresseurs à marge thérapeutique étroite, tels que les inhibiteurs de la calcineurine (ciclosporine, tacrolimus) et les inhibiteurs de mTOR (évérolimus, sirolimus) ont conduit à des cas graves, voire fatals. Par conséquent, les agences du médicament française et européenne tiennent à rappeler les recommandations à suivre pour limiter ce risque d'interactions.
Consultation d’un groupe pluridisciplinaire
Tout d’abord, la consultation d’un groupe pluridisciplinaire de spécialistes est requise pour prendre en charge la complexité de la co-administration de Paxlovid avec des inhibiteurs de la calcineurine et des inhibiteurs de mTOR. Ensuite, cette co-administration ne doit être envisagée que si une surveillance étroite et régulière des concentrations sanguines des immunosuppresseurs est possible. Enfin, la surveillance doit être effectuée non seulement pendant le traitement par Paxlovid mais également après la fin du traitement.
Par ailleurs, Paxlovid est contre-indiqué en cas d’utilisation de médicaments dont la clairance est fortement dépendante du CYP3A et pour lesquels des concentrations plasmatiques élevées peuvent entraîner des réactions graves et/ou menaçant le pronostic vital.
Pour plus de détails, il est possible de consulter les recommandations de la Société française de pharmacologie thérapeutique (SFPT). Ces recommandations éditent une liste des molécules et de leurs interactions possibles avec Paxlovid et détaillent davantage les mesures à prendre pour certaines co-administrations.
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